Comment voler un million de dollars par Queen-Bitch
Vous vous souvenez des comédies des sixties, si délicieusement élégantes et hilarantes? Si oui, courez voir Comment voler un million de dollars, si non, zou, séance de rattrapage avec Comment voler un million de dollars ! Dans ce « heist movie » (film de braquage), une sublime Audrey Hepburn et un séduisant Peter O'Toole s'associent pour voler la Vénus de Cellini au Musée Kléber-Lafayette (inutile de chercher, il n'existe pas). Loin d'être de simples voleurs, un concours de circonstances farfelues les amènent à se rencontrer puis à élaborer ce cambriolage incroyable. La complexité du scénario, aux pirouettes aussi acrobatiques que maîtrisées, la délice des répliques au charme désuet et aux sous-entendus subtiles, la beauté des deux protagonistes sont autant d'élément qu'on ne trouve plus dans les comédies actuelles. Il est normal que le cinéma évolue et la comédie avec lui, mais se replonger dans des films si légers et enjoués, sur grand écran qui plus est, arrive trop rarement pour que l'on boude son plaisir.
Si l'efficacité du film repose beaucoup sur le duo à la mécanique parfaitement bien rodée Hepburn/O'Toole, les personnages secondaires ne sont pas en reste. Les plus réjouissants de tous sont sans doutes les français bien franchouillards. Des rondouillets gardiens de musée moustachus obsédés par leur rouge et leur casse-croûte (Jacques Marin et Moustache) aux sophistiqués experts en art si facilement dupés (Charles Boyer et Fernand Gravey). Inutile de se sentir offusqué de cette représentation de nos compatriotes, cette galerie de caricatures en dis plus sur l'image que les américains ont des français que sur les français eux-mêmes.
Comment voler un million de dollars a donc le charme des plongées nostalgiques dans le passé, ce qui compense les quelques petits problèmes de rythme dont souffre le film par moments. A (re)découvrir cet été.