Con comme la lune, mais qu'est ce que c'est fun !

Lors de mon premier visionnage de Bienvenue dans la Jungle à sa sortie, les seuls mots qui me sont venus à l’esprit une fois le film fini étaient : « Mais qu’est-ce que c’est con, c’était super fun ! ». Dix ans plus tard, nouveau visionnage et : « Mais qu’est-ce que c’est con, c’était super fun ! ». Mêmes effets, mêmes sensations, même sourire aux lèvres qui ne nous quitte pas une seule seconde, Bienvenue dans la Jungle est l’exemple parfait du film fun, bourrin, qui ne se prend jamais au sérieux, et qui permet de se vider le cerveau pendant 1h40 en prenant un sacré pied devant des scènes parfois surréalistes de connerie et de l’action testostéronée au possible. Et si ça rappelle la belle époque Schwarzy / Stallone 90’s, je ne suis pas sur que ce soit un pur hasard…

Les premières minutes sont là pour nous le prouver, lors de l’arrivée de Dwayne Johnson dans la boite de nuit, dans laquelle il croise à l’entrée notre Terminator préféré, Arnold Schwarzenegger himself qui le temps d’un petit cameo lui balance son fameux « Hasta la vista, baby ! » dont il a le secret. Un peu comme si Schwarzy passait le flambeau à celui qui a le vent en poupe à ce moment là question divertissement burné. Et burné, Bienvenue dans la Jungle l’est clairement.
Dwayne « The Rock » Johnson, ancien catcheur de son état, 1m95 pour 120kg de muscle. Une brute quoi. Et dès la première scène dans la boite de nuit, défonçant (le mot est faible) alors à lui tout seul une demi douzaine de footballeurs américains, on sent qu’il va se la jouer badass pour notre plus grand plaisir, et ce à grand renfort de punchlines aussi funs que ridicules. Le ton est donné, on pose le cerveau et on le regarde casser du crâne et de la vertèbre dans la joie et la bonne humeur. Chaque scène d’action est plus improbable que la précédente. The Rock balance des tatanes toutes plus puissantes les unes que les autres à grand renfort de ralentis bien appuyés, envoyant valdinguer ses adversaires 50m plus loin, défonçant à peu près tout ce qui se trouve sur son passage (tables, chaises, queues de billard,…) sans que quoi que ce soit puisse l’arrêter. Le must du must du complètement nawak est sans doute atteint lors de son combat dans la jungle contre des rebelles adeptes d’arts martiaux se prenant pour Tarzan. On se croirait en plein wu xia pian hongkongais du début des années 90 tant l’ensemble est virevoltant.
Le film a beau être dans le fond classique, il est néanmoins complètement surréaliste et c’est ce qui donne ce côté très 90’s au film. On pense à des titres tels que True Lies, Last Action Hero, Demolition Man, tous ces films ne se prenant pas au sérieux dans leur action, hésitant pas à en rajouter des caisses juste pour procurer ce plaisir complètement primaire au spectateur.

Mais Bienvenue dans la Jungle n’est pas seulement un film d’action primaire. C’est également une comédie aux effets comiques franchement très réussis. Outre le second degré de toutes les scènes d’action, les moments plus posés offrent également leur lot de bonne rigolade primaire. Cet aspect comique colle étrangement bien à Dwayne Johnson, pas étonnant que sa filmographie soit poctuée de comédies telles que Maxi Papa (2007), Fée malgré lui (2010) ou encore Max la Menace (2008). Le duo qu’il forme ici avec Seann William Scott (American Pie) fonctionne à merveille et certaines de leurs scènes sont un pur régal. Les voir tous les deux suspendus dans les airs par le pied après s’être pris un piège et se faire attaquer par des babouins, ça a beau être quelque chose de complètement con, ça fonctionne parfaitement dans le contexte du film. Leurs échanges sont également bien dans le ton, avec des dialogues toujours à base de vas-y que je te passe mon temps à te chambrer. C’est du vu et revu de nombreuses fois dans les buddy movies, mais pourtant ça fonctionne à merveille. Certaines scènes sont tout simplement hilarantes (le coup des microbes qui remontent dans le sexe, le fruit qui paralyse et déforme la vision,…). On sent que le tournage a été une grande cours de récréation et que le casting a pris autant de plaisir à jouer certains passages que nous à les regarder faire les couillons devant la caméra.
Seul le personnage de chef rebelle de la sexy Rosario Dawson est là pour apporter un peu de sérieux car même celui de Christopher Walken en grand méchant est complètement décalé. Il est comme à son habitude parfait. Christopher, ne change rien !

Alors oui, le scénario de Bienvenue dans la Jungle est complètement quelconque et ses personnages stéréotypés au possible… Oui, on est d’accord aussi que ça ne concourt pas pour les oscars ou quelconque récompense cinématographique. Non, Bienvenue dans la Jungle est là pour amuser son public du début à la fin, et de ce côté-là, c’est 100% réussi !
cherycok
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le 14 mai 2014

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