Si Big Mommas: Like Father, Like Son constitue le plus faible des volets de la saga de même nom, il s’avère digne d’intérêt en ce qu’il témoigne de l’influence de la série Glee, lancée deux ans plus tôt, tant dans son cadre principal – une école réservée aux étudiantes en art – que dans son aspect comédie musicale, omniprésent depuis les chansons de rap aux chorégraphies dans les toilettes. John Whitesell a compris que la recette de deuxième opus, fonctionnelle, ne devait pas être resservie à l’identique : il puise donc dans un matériau musical certes dynamique, mais qui dénature quelque peu l’œuvre originale, le banalise, l’aseptise. La romance mielleuse prend le pas sur le reste, l’humour perd de sa matière grasse, exception faite de la relation en miroir que noue, dans le cadre de son investigation, Malcolm avec le vigile, Kurtis, ce qui donne lieu à une série de gags réussis.
La réalisation se contente d’illustrer platement un scénario qui tient sur un timbre-poste – pardon, une clé USB – et dont les retournements s’avèrent prévisibles. En outre, le regard porté sur la gent féminine réduit les étudiantes à des défilés de mode, à des sorties shopping et à des déceptions amoureuses. Voilà qui est réducteur, certainement dans l’esprit d’un teen movie et de la série précédemment citée. Peu de surprises, donc, pour une production insipide que rythment néanmoins les deux acteurs principaux, notamment le talentueux Martin Lawrence.