En cette fin des années 60, quelque chose mijote sur le feu au Japon. Et un jeune scénariste américain nommé Paul Schrader sent bien qu'il se passe un truc dans le cinéma Japonais. Un truc que Hollywood ne connais pas... le film de yakuzas.
Depuis le tournant des années 50, le film de gangsters à quasiment disparue des écrans américains, alors qu'il prédominait le box office US dans les années 30. Pendant ce temps au début des années 60 au Japon apparaissent les premiers films de yakuzas. Des films se déroulant au sein de la mafia japonaise, avec ses codes d'honneurs, ses gangs, ses rivalités, ses trahisons, etc... C'est peu dire que le genre s'est allégrement inspiré des films de gangsters américains d'avant guerre. Mais en assimilant parfaitement la culture japonais tellement solennelle dans ses rites. Pour Paul Schrader ce film est un des summum du genre. Un film très bavard qui se passe dans les années 30 (tiens tiens...), mais où la trahison se cache dans chaque scène... Et à chaque trahison ses conséquences... Autant dire qu'à la fin, c'est un sacré bordel !
Paul Schrader en fera le sujet de son tout premier scénario : "Yakuza" de Sydney Pollack, tentant ainsi de faire reconnaitre ces films aux USA. Mais là où le scénariste se trompe, c'est que la culture japonaise (et asiatique par extension), ça n'intéresse pas beaucoup les américains encore biberonnés à la propagande anti-jap de la seconde guerre mondiale + celle du Viêt-Nam qui à encore court. Par contre Coppola lui saura adapté le concept japonais, à la mafia sicilienne avec "Le Parrain" et ce sera le début d'un nouvel âge d'or du cinéma de gangsters aux Etats-Unis...