Billie Holiday était une icone, déjà à son époque. Il fallait bien lui dédié un film. Et pour le coup, Lee Daniels va au fond des choses…
Parceque Billie Holiday était une personnalité. Pas qu’une chanteuse. Addict aux stupéfiants, mais aussi chanteuse de Strange Fruit, un titre trés engagé, elle fut ardemment poursuivie par le département des stupéfiants tout en ayant une relation avec un des agents infiltrés…
Et Lee Daniels a décidé de ne pas tout appuyé. On a parfois l’impression que le film évite certains points. Mais en réalité, il n’en a pas besoin de s’y attarder. On les devine parceque les acteurs sont parfaits et qu’on sait ce qu’ils font et ce qu’ils pensent rien qu’à les regarder. Mais on a l’habitude de voir d’excellents acteurs dans ces biopics. Ce qui les différencie, c’est leur style. Et celui-ci en a t’il un ? Oui. Que ce soit dans la photo ou dans la musique. Les morceaux sont illustrés par ce que vit Billie Holiday, et l’oeuvre est à mi-chemin entre l’enquête policiére et l’oeuvre musicale. Le résultat détonne, tout en gardant un aspect facile d’accés.
Alors évidemment, les costumes sont nickels également, et le film ne se bornant pas à tournant autour de Strange Fruit (même s’il s’agit bien là de l’élément déclencheur), c’est bien tout l’aspect politique, mais aussi pourri, de la chose qui vient impressionner. Parceque si elle est poursuivi, ce n’est pas réellement à cause de son addiction bien sûr, mais bien à cause du racisme ambiant. Ce qui est parfaitement illustré ici. Alors il y a bien quelques longueurs mais ce film mérite d’être vu par tous !