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Billy Jack
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Billy Jack

Film de Tom Laughlin (1971)

Je m'attendais à une petite pépite méconnue mal foutue mais plaisante issue de la contre-culture cinématographique américaine de l'époque, et je me retrouve avec un proto "Walker, Texas Ranger" en version hippie fin 60s / début 70s... Sensation étonnante, dans un premier temps, puis c'est clairement le dépit qui s'installe avant que les choses ne se gâtent réellement pour laisser sombrer "Billy Jack" dans une fange totalement incroyable.


Il s'agit en réalité du second film d'une série qui en compte 5, tous endossés par Tom Laughlin à la réalisation / production / interprétation / distribution, le gars étant allé jusqu'à privatiser des salles de cinéma afin d'en assurer la diffusion. Tom Laughlin, c'est donc le Chuck Norris progressiste, d'un progressisme typiquement beauf américain, c'est-à-dire le genre à prôner la non-violence et se draper dans le voile de la vertu pacifiste tout en apprenant cette bonne morale aux méchants en leur pétant la gueule et en exhibant son gros calibre de cowboy au sang indien mêlé. C'est complètement débile, mal filmé et mal joué, et il faut voir comment on nous montre le héros ex-béret vert dans ses aptitudes de maître en hapkido (visiblement il est doublé pour les scènes d'action), avec les gros ralentis qui tachent. Il y a une vraie ferveur idéaliste derrière ce machin, puisqu'en toile de fond il est question de la défense d'une école hippie, baptisée l'école de la liberté (of course) : soit toutes les valeurs des débilités des actioners avec Chuck Norris inversées, mais avec la même dose de caricature. Les méchants sont donc des flics corrompus et racistes primaires, avec le fils de petits bourgeois faisant ce qu'il veut sans être inquiété (le portrait est chargé attention, il tabasse les étrangers, il roule en grosse décapotable, il viole la directrice de l'école, il préfère couler sa voiture que subir un déboîtage de l'épaule, il couche avec une fille de 13 ans, etc.).


Ah et sinon il y a aussi une scène dans laquelle Billy se fait délibérément mordre par un serpent à sonnette (pour devenir le frère de sang du serpent, initiation Navajo, tout ça tout ça) et à la fin, tous ses soutiens ont le poing levé. Passionnant, en un sens.

Morrinson
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le 13 mai 2024

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Morrinson

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