Nous nous aimions, le temps d'une chanson.

Franchement, franchement, la bande-annonce était belle, les acteurs "principaux" très bien choisis. Je ne suis pas objective, j'ai un grand faible pour Josh Charles et Anaïs Demoustier est tellement fraîche et pimpante! Sans oublier l'affiche qui ne laisse pas indemne...

Le film est une poésie plus ou moins longue tantôt triste tantôt naïve tantôt piétinante. Mais une poésie du début à la fin. Poésie de la vie. Le film commence dans le rer avec cette charmante façon de filmer ses passagers. Leurs bouts de vie, les liens qu'ils ont entre eux. Nous proposer ce qu'ils écoutent au casque, ce à quoi ils pensent, quelle est leur destination, quel est leur univers.
Puis l'histoire se concentre sur deux personnages : Audrey, femme de ménage qui prétend continuer à aller à la fac et bosse dans un hôtel Hilton à Roissy, Gary Newman, homme d'affaire américain, en déplacement à Paris. Deux morceaux de vie totalement opposés. Elle se fond dans le décor de l'hôtel pour ne pas en perturber la clientèle et il ne quitte presque plus sa chambre d'hôtel, subissant le jetlag, allant à une réunion, revenant et décidant de ne pas prendre son prochain avion, de tout plaquer, femme et enfants, métier pour changer de vie. Elle a l'innocence de son âge, est travailleuse, réaliste et encore plein d'espoir dans la vie. Il est malheureux, se réveille la nuit, en proie à des crises d'angoisse immenses. Et tous deux, sans jamais se croiser observent le balai des moineaux près de Roissy, cette aisance à prendre leur envol, découvrir le monde,espionner les autres et être témoins des meilleurs comme des pires moments.
Séquence unique et originale bien qu'un peu longue: le moment où Audrey se prend pour un moineau et adopte tout son comportement.
Puis le film s'achève au moment de la rencontre entre ces deux êtres tellement différents et pourtant très attachants.