Birdman est un candidat Bâtard à la course aux Oscars 2015, le casting est certes époustouflant et armé pour la bagarre des statuettes mais le faîtes est que ni le réalisateur ni l'équipe ne s'attendaient à que les grands instances du cinéma américain s’intéresse à ce film critique et acerbe envers le système hollywoodien. Le dernier AGI (parce que son nom est une torture à écrire en entier) est une oeuvre métaphysique as fuck sur l'industrie du cinéma et plus particulièrement aux persona détraqués des acteurs laissés à l'abandon suite à un grand succès, ou ceux qui rêvent d'être sous la lumière sans y être parvenu.
L'idée du film est un postulat que je trouve génial, imaginez Robert Downey Jr à la reconquête de la gloire après avoir été victime du cassage de gueule des productions Marvel, ce sujet intéressant dont le casting illustre à point nommé le propos et l'histoire du film, l'acteur principal Michael keaton qui jouait le rôle de Batman dans les deux volets produits par Tim Burton tombe dans le juste avec son persona Birdman (car a par Beetlejuice, le monsieur n'aura pas fait grand chose, a par être sosie de Julien Lepers). A noter également que Edward Norton était Hulk le temps d'un film moisi, et que Emma Stone se la jouait lycéenne arachnophile le temps de deux productions estampillés Spiderman. Méta as fuck on vous dit.
L'autre grande réussite du film tient de sa construction entre plan séquence filmé comme un Lipdub entrecoupé d artifice pour faire transition entre les scènes. Une originalité en terme de mise en scène tout de part son mariage entre théâtre et cinéma, ajouter quelques artifices et vous avez le film que George Méliès aurait rêvé de réalisé, AGI, son équipe de technicien et les acteurs ont du se fendre la gueule a faire le film et ça se se témoigne par divers idées de mise en scène drôle comme le passage sur Broadway, ou même cette fameuse bagarre en slip qui restera dans les annales comme la fameuse scène de la "bagarre des lunettes" dans Invasion Los Angeles (personne ne l'a oubliée celle-ci).
Néamoins malgré son ambiance jazzy et sa galerie de personnage détonante, le film m'a déçu, de part sa longueur et son rythme bâtard (certains moments m'ont lâchés). Je m'attendais également à un film un peu plus corrosif notamment sur le système hollywoodien en lui-même. Pour finir la fin et le climax final m'a laissé entre incompréhension et grosse faim, mais bon, je vais arrêter de pinailler comme le dernier des critiques réac du journal Le Monde, personne ne veut finir à lécher le cul d'un SDF, moi le premier.