Impressionant, tant sur le fond que sur la forme !

Un film intime qui nous dévoile les névroses, les troubles et les failles d'un personnage sur le déclin mais attachant, blessé mais qui tente tout de même de reconstruire sa carrière, qui perd pied dans la réalité, assoiffé de reconnaissance et de compliment. On ne pourrait pas être plus intime avec le personnage principale, toute sa vie et ses problèmes nous sont dévoilés comme si nous les vivions nous, c'est très bien construit en terme de mise en scène et d'écriture scénaristique. Un personnage qui en viendra à se mettre à nu totalement devant son public, très bien imagé par la scène d’un Michael Keaton parcourant les rues de New-York en slip dans la foule.

Birdman c’est également une prouesse technique, un ‘‘faux plan séquence’’ de quasiment toute la durée du film (1h59). Alors certes c’est un plan séquence simulé, mais la prouesse est tout de même bien présente, car les raccords sont imperceptible, les comédiens sont tout bonnement exceptionnel, tout est parfaitement bâti.

Le scénario est très travaillé, la pièce de théâtre que présente le héro est une mise en abime de sa propre histoire, beaucoup de référence entre la pièce et la vie du héro se font écho. Beaucoup de thèmes abordés, la famille, l'amour, l'art, la carrière, la paternité, parfois qu'effleuré, mais toujours une résonance assez profonde pour se poser des questions et amener le spectateur à réfléchir, ce qui, à mon sens, est une priorité pour un film réussi.
Une belle réussite, déjà très envie de le revoir.