Si à ma grande surprise, la crise de la cinquantaine du Inarritu lui a fait fort justement se recentrer sur lui même afin de sortir de sa zone de confort dépressive, dans le but de s'accomplir personnellement en ne devenant plus un "bon" mais un "grand" réalisateur, je n'aurai pas misé un radis sur sa capacité à pondre une oeuvre aussi abouti du premier coup.
Birdman sécrète de l'exaltation de par toutes les composantes de sa mise en chantier, et il serait à mon sens inconvenant qu'un spectateur un tant soit peu attentif n'y trouves aucun élément de jubilation.
Les interprétations sont incroyables, les dialogues d'une intelligence rare, l'humour est impeccablement dosé, et la mise en espace du projet nous rappelle à quel point la malléabilité artistique du cinéma est enivrante quand un chef d'orchestre inspiré rallie à sa cause une pléiade de musiciens talentueux.
Je ressens un immense respect pour le travail accompli, et ce super moment de cinéma deviendra à coup sûr un de mes médicaments annuels.
Bravo les mecs.