De desseins en regrets, et d'erreurs en désirs, les mortels insensés promènent leur folie.

Citation de Voltaire (vous savez pas depuis combien de temps je voulais le mettre)

-Lyo met encore une super note à un blockbuster moderne, soi ce mec aime tout soit il n'a aucune répartie
-Si j'ai de la répartie, j'ai trouvé les filles du docteur March mauvais.
-Ah! Et tu lui a mis combien ?
-.... 6/10
-....

Bon j'vais une fois de plus jouer les avocats devant un film mal parti (5.3 de moyenne au moment ou je redirige cette critique), je m'attarderai donc moins sur les défauts du film mais je tiens à préciser qu'il en a, et j'ai conscience que certains d'entre eux peuvent vous gâcher la sympathique expérience qu'est ce film.

Bon commençons par placer le contexte. Parce que oui, les différents jokers nous l'ont montrés, il y a beaucoup de façons d’interpréter Harley Quinn et son rapport à la folie Je n'ai pas vu Suicid Squad mais on va faire avec. Notre Arlequin est un être fou et violent totalement déconnecté du monde dans lequel il vit. Il est même en total opposition avec interprétation de Phoenix: Là ou le joker va rire pour s’empêcher de pleurer, celle de Robbie va pleurer avec un large sourire au lèvre. Le monde va la voir comme une folle sadique, mais une folle sadique humaine, une grande enfant qui a comme bac à sable les rues de Gotham.

Le problème vis à vis de l'attachant au personnage et réglé d'une main de maître avec une technique très simple et pourtant impensable au premier abord: la faire évoluer. En effet malgré un déconnexion totale au monde qui l'entour, Harley réussi à évoluer et par la même occasion à intéresser le spectateur grâce à la suppression du Joker et du rajout de Cassandra, faisant passer L'arlequin d'un personnage invincible qui suit des ordres à un personnages faible qui doit prendre ses responsabilités vis à vis d'elle et de ceux qu'elle protège. Évolution d’ailleurs sublimée par le talent indéniable de Margot Robbie, arrivant parfaitement à exprimer la folie comme son humanité.

Pour parler rapidement des personnages secondaires, Mary Elizabeth Winstead joue très bien, l'empathie se fait instinctivement avec ce personnage à la fois si charismatique au combat et ridicule dans ses relation avec les autres. J'ai eu par contre plus de mal avec Jurnee Smollett-Bell et Rosie Perez qui sont parfois lourde voir inutile, on a du mal à croire en elles par moment. Tout l'inverse de Ewan McGregor et Chris Messina qui en une scène, s'impose comme des méchants sérieux mais adaptée à une Harley sans réelle pouvoir ni atout majeur. Sans être un grand personnage, Ella Jay Basco arrive à être touchante dans sa relation avec notre protagoniste et le monde qui l'entour.

Je comprends que la narration puisse poser problème. Son coté peu linéaire peut déplaire, mais c'est dans un but d'instaurer une histoire petit à petit pour éviter une saturation d'informations dès le début. On en dira ce qu'on voudra mais ce film réussi à nous présenter les personnages petit à petit sans que cela nuise au scénario.
En plus de tout cela, le film bénéficie d'une excellente réalisation toujours dynamiques et chorégraphié qui est en accord avec son héroïne: Folle, imprévisible et jouissive dans sa manière de réaliser un combat.
Scènes de combat qui sont d'ailleurs la plus grande réussite du film. Dans l'inspiration la plus totale d'un Kick-Ass, on retrouve des scènes hilarantes et maitrisées sur fond de musiques aidants au maintient du rythme.

Et pour finir sur une bonne note, le dessin animé du prologue était clairement la meilleure des idées pour introduire l'histoire, je ne sais pas qui en a eu l'idée mais je l'en félicite

Bref Birds of Prey un film que je conseille très Beaucoup