Support: Bluray
Si j’avais pour l’instant beaucoup apprécié les films d’Alan Parker que j’ai vu, je dois avouer que Birdy m’a un peu laissé sur le carreau. La faute à cette musique suave typiquement 80s (Peter Gabriel ici) dont je ne suis pas client, préférant les synthés sensoriels de Moroder sur Midnight Express. La faute également à un Nicolas Cage tout jeunot et donc tout en retenue face à un Matthew Modine qui n’a pas grand chose à jouer.
Le film n’est cependant pas dépourvu de qualités et parvient à m’arracher quelques sourires et à proposer quelques beaux moments d’émotion. Mais il se traîne et radote, et tout comme Birdy, il y a un moment où j’aimerai bien qu’il déploie ses ailes et s’envole. Si on a bien une montée d’intérêt lorsque la fly cam déboule en fin de métrage, parcourant Philadelphie dans des séquences vertigineuses, ça ne suffit pas à sauver l’ensemble d’un “meh” peut enthousiaste.
Une œuvre qui a du cœur mais semble en recherche d’identité, et en définitive bien trop sage. Le roman dont elle est adaptée traitait de la guerre 39-45, le Vietnam n’est donc qu’une réactualisation jamais vraiment exploitée, alors que l’on sait potentiel de ce conflit pour traiter plus en profondeur des stress post-traumatiques des personnages. Mais on ne fait que gratter la surface, et on se concentre sur un coming-of age movie sur un marginal et son pote “cool” qui ne décolle jamais. Un comble.
Bonus:
Cinq ou six interviews d’une dizaine de minutes chacun, allant de Modine parlant de son casting et de sa relation avec Cage et Parker, à Peter Gabriel et son travail sur la bande-son. N’ayant pas vraiment apprécié le film, j’ai regardé ces suppléments d’un œil distrait et n'ai pas vraiment plus que du factuel à apporter.
Vous saviez que Cage avait ses dents de lait au début du tournage, et en a profité pour en virer quelques unes pour que ça profite à son maquillage?