Tous pourris.Tout est relatif.C'est "kif-kif bourricot","blanc bonnet et bonnet blanc".Votez blanc!

Je ne l'ai vu qu'une fois, ma liste de remarques avec mini spoils n'est pas une critique mais de premières impressions: je le reverrai, surtout pour ses actrices et même acteurs qui sonnent juste et crédible (j'irai voir ce qu'ils ont fait d'autres) mais à force de mettre tout le monde dans le même sac, à force de vouloir faire le malin dénonciateur et soi-disant lucide sur la nature humaine, j'ai l'impression que mon Paul Verhoeven a un peu mordu la ligne séparant le marrant politiquement incorrecte, du simplement dégueulasse...

Quand je pense par exemple que de mon temps, on a emmerdé sur des pages et des pages d'articles mon Steven Spielberg pour une scène de douche dans La Liste de Schindler car il avait osé ajouter du suspense et DONC mettre un doute sur le sort de ceux allant à la douche de gaz...suspense très critiqué: ça-sera-de-l'eau-ou-du-gaz?

Or ici, chez Verhoeven, on a des nazis et leurs collabos traités VISUELLEMENT comme des juifs en camps de concentration!

Des non-nazis, après la guerre, font mettre tout nus des prisonniers allemands, nazis et collabos: est ce à dire que tout le monde est nazi dés qu'on les laisse faire???

Le montage et des associations d'idées dans le scénario et dans le visuel, me semblent dire qu'ils sont quasi tous pourris et faits de la même pâte humaine corrompue...internet me fait découvrir qu'en Néerlandais, "dat is één pot nat!" est "ça, c'est un pot plein du même liquide !" (ici merdique...) (je découvre avec plaisir l'expression roumaine, "aceeasi Marie cu alta palarie", "(c'est) la même Marie avec un autre chapeau" ^^...qui pour le film serait: "" ils sont tous "le même nazi, mais avec un autre chapeau"?)""

Dans un documentaire très riche sur mon Paul Verhoeven, j'apprenais qu'il était passionné d'une série de comics, lue très jeune, et qui l'aurait influencé: il disait "j'ai réalisé des années après que (telle scène) était la copie conforme d'une scène dans Dick Boss(d'Alfred Mazure)". Dick Boss est un détective très connu aux Pays Bas, et j'ai l'impression que Black Book est une grande enquête à la Agatha Christie sur qui sont les vrais coupables et complices.

Paul Verhoeven n'a pas que la tête de Jean-Pierre Mocky, il est aussi comme lui très sarcastique, provocateur et je crois "nihiliste"(?) (mais plus bosseur et meilleur réalisateur).

Il semble mettre tout le monde dans le même sac; il fait des rapprochements vraiment limite choquant; à force de vouloir faire de la nuance, il risque de faire de mini faux pas...souvent amusant, parfois hyper grinçant et douteux.

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Le mistigri collabo dans les arbres généalogiques des si Grandes Familles:

En vrac et en gros, j'ai quand même bien ricané que la jolie femme du tout premier plan, très propre sur elle, jolie femme de pasteur visitant Kibboutz, se révèle être une ex grosse pute à nazis.

Les familles bourgeoises et familles néerlandaises ont sans doute apprécié le raccourcis et message...comme doivent apprécier ce messages les familles bourgeoise du XVIe à Paris, Bordeaux, Lyon et Nice etc. Laquelle de vos grands-mères, voire arrière grands-mères désormais, étaient en fait une grosse pute à envahisseurs. Et collabos, façon José Giovanni, qui lui au moins ne donnait pas ensuite de leçons de moral conservatrices.

Bien sûr, Paul Verhoeven ne dit pas que toutes les survivantes étaient des collabos mais, il choisit très clairement de montrer dés la première scène, une femme de pasteur! Parasite qui pour survivre, sauta d'un nazi tortionnaire à un libérateur canadien...

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Des héros de la résistance se révèlent de gros collabos tordus et populistes (celui applaudi par la foule en délire est une ordure). Le message semble être que les foules ignares aiment parfois des ordures et se font avoir.

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  • En autre pique à la Bien-pensance, un méchant allemand (fusilleur de résistants) est filmé très gentil, attentionné et aimant et, c'est lui qui sera montré comme "victime" des résistants (sic). Le sous entendu (là, plus exacte il me semble) étant que les épurations touchent souvent d'abord les moins pires.
  • En autre pique à la Bien-pensance, des résistants et victorieux sont montrés après la libération être encore en train de collaborer avec des (ex) nazis prisonniers, en respectant encore leurs "lois" (le gentil nazi se fait donc même fusiller par le méchant nazi).
  • En autre pique à la Bien-pensance, pire celle-là, le nazisme et la Shoah (pourtant crime bien spécifique, même si j'y connais quasi rien), ne semblent pour Paulo Verhoeven pas un cas exceptionnel et unique...mais liés qu'à la nature humaine en générale...genre de dire: donner le pouvoir à la foule et elle se comporte en nazi concentrationnaire...je pense à la scène en prison après la guerre (qui me rappelle un clip d'Axel Bauer en cale de bateau ou cale du Titanic...) cette scène de prison a l'air de dire "regardez, les ex résistants , dés qu'ils ont des prisonniers, et parmi eux, des innocents...ils les mettent tous nus ...comme-dans-les-camps"... et les couvrent de merde. Je l'ai vu qu"une fois donc je vérifierai, mais j'ai l'impression qu'à force de vouloir faire de la nuance, et de vouloir dire les gentils ne le sont pas toujours, comme les méchants ne le sont pas toujours etc. mon réalisateur favori a fait un mini faux pas un peu maladroit.
  • ...suite à un com d'abscondita, expert(e) en Verhoeven, je précise que je sais pour une fois très bien que Paul Verhoeven, enfant, "a été traumatisé par la fin de la 2de guerre mondiale quand à ce moment il a découvert que des personnes très respectables qu'il connaissait et en qui il avait confiance avaient collaboré avec les nazis. Il était gamin et toute son approche et son regard sur le monde sont marqués par cette expérience".
  • Il a même subi ce que des enfants viennent de subir en Ukraine en 2022: la torture par la fausse exécution! ...par des soldats et miliciens qui "l'ont mis au mur"..."il en a pissé de peur en courant chez lui" (il le raconte). Dés sa jeune enfance, il a vécu dans un décors "de ville détruite" (à la Starship Troopers), il a vu des cadavres très tôt que les occupants faisaient "exprès de leur montrer"...il dira:
"je croyais que tout ça (explosions, cadavres, fausses exécutions pour rire) étaient normal et le monde(habituel)" (Paul Verhoeven)
  • ...et on sent, qu'il revenait des Etats-Unis car il s'obstine dans son scénario à vouloir de l'action très régulièrement qu'il me semble parfois forcer au chausse-pied...pour réveiller, toutes les 15 minutes, quelque soit la scène en cours (ridicule est d'ailleurs l'attaque du hangar par des soldats débiles avec un seul véhicule...ils savent pas tirer; encore plus nuls que des Stormtroopers)

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le 27 nov. 2023

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