Autant le dire tout de suite ce n’est pas ce que le western spaghetti a produit de meilleur. Ce Black Killer est un pur film d’exploitation qui semble avoir été balancé en trois jours. Avec sa bande de mexicains qui ont plus l’air d avoir été baptisé dans la plaine Pô et qui change de couleur selon les scènes et l’humeur de la maquilleuse, son « Indienne » dont la finesse de l’acting n’égale pas la courbure de ses fesses. On a aussi un monteur qui devait faire plusieurs boulots en même temps et qui se mélange souvent les bobines, un scénario qui semble écrit au fur et à mesure que le film avance et un Klaus Kinski qui semble aussi concerné que Patrick Balkany quand il rempli sa feuille d’impôt. Il y a quelques bonnes idées de mise en scène ou d’ambiance (les livres de l’avocat, les bretelles couteaux d’un des bandits) mais pas de quoi sauver un film bâclé et assez méprisable car méprisant.