Deux protagonistes enchaînés l'un à l'autre et qui doivent apprendre à s'apprécier, ça a été fait et refait. Heureusement, Black Mama, White Mama, parvient à se distinguer de la floppée de films similaires (qui ressurigront surtout dans les années 90) grâce à un contexte socio politique singulier : les philippines.
La première chose qui me vient à l'esprit pour complimenter cette oeuvre, c'est l'ambiance. J'ai été très surpris de voir que ce film comporte de nombreuses scènes en digressions, surréalistes, comme des pauses dans le temps, où les personnages sortent de l'histoire le temps d'une anecdote sympathique. Je pense notamment à la scène avec Sid Haig face à deux hommes d'affaire, une scène hors du temps, très étrange et finalement semblable à ce que Tarantino et les frères Coen feront plus tard. Ce sont donc des petits moments d'extase dans ce film.
Sinon, le scénario n'est pas particulièrement brillant. Le spectateur se trouvera partagé entre quelques bonnes scènes et d'autres qui manquent cruellement d'idées, ce qui rend la narration un peu molle. Je pense que mes scènes préférées sont celles du big boss vicieux avec ses prostituées, puis viennent celles de Sid, avec beaucoup d'humour. Les situations dans lesquelles se retrouvent les deux bombasses d'héroïne comporte un certain intérêt, mais manquent parfois d'originalitéou d'énergie. Il n'empêche que les scénaristes vont au bout d eleurs idées, et contre toute attente, le message politique prend le pas sur la fin, avec tout ce que cela comporte de pessimisme.
La mise en scène s'avère donc par moment brillante, puis à d'autres, c'est quand même assez mauvais. Bon ça reste lisible, mais une fois de plus, je reviens avec le fait que ça manque d'idées et d'originalité. Les interpêtes sont eux aussi limites. Disons que els gonzesses ont plus de mal à faire sortir le second degré ; on a plus l'impression qu'elles sont mauvaises. alors que les mecs, sont mauvais mais dans le bon sens du terme. A part ça vous aurez l'occasion de découvrir dans ce film que, lorsqu'on filme Pam Grier à poil de face, on constate que ses nichons sont loin d'être symétriques, surtout en ce qui concerne ses tétons. Cela n'empêche pas de fantasmer sur sa délicieuse poitrine (et le reste de son corps, parce que bon, une femme, ce n'est pas juste une paire de nichons, hein!) comme dans chacun de ses films à ses débuts.
Bref, c'est sympa, mais assez inégal, d'où ma note modeste malgré mon enthousiasme. Ca reste tout de même un film recommandé pour ceux qui désirent approfondir la PamGrierPloitation comme moi. A ce sujet, il ne me reste plus que Coffy dans mon cycle, et puis je passerai à autre chose. Cela ne veut pas pour autant dire que je n'y reviendrai plus, au contraire, mais cette nana a fait tellement de films, qu'il est difficile de choisir. j'ai opté pour les classiques de ses débuts qui lui auront permi de construire le reste de sa carrière, pour le meilleur et pour le pire.