Les épisodes de la série Black Mirror, s'ils sont assez classiques dans leur construction, ont souvent quelque chose en plus. Dans leur ton déjà, puisqu'ils concernent souvent des personnes ordinaires, mais aussi dans le parallèle, généralement subtil, avec les nouvelles technologies et les thèmes qui en découlent: addiction, surveillance, besoin de reconnaissance, isolement...
Black Mirror: Bandersnatch apporte quant à lui une nouveauté supplémentaire: celle de faire ses propres choix, qui auront un impact direct ou indirect sur le déroulement de l'histoire à l'instar des livres dont Vous êtes le héros.
Cette série de livres des années 80 de Ian Livingstone nous faisait vivre des aventures à mi-chemin entre jeu de rôle et heroic fantasy dans lesquels on pouvait influencer l'issue au gré de ses choix, même si ces derniers aboutissaient souvent à la mort du personnage.
Bandersnatch suit l'histoire de Stefan, jeune programmeur de jeux vidéos traumatisé par la mort de sa mère qui doit livrer son dernier projet au mois de novembre. Cela lui cause du stress et génère des situations conflictuelles pour lesquelles il doit faire un choix.
Choix qui sera donné par vous, le spectateur.
Black Mirror: Bandersnatch est donc davantage une expérience qu'un véritable film, et l'on se prend rapidement à vouloir connaître toutes les fins possibles.
Misant à la fois sur la curiosité et la nostalgie du spectateur, au travers des musiques, consoles de jeux et marques des années 80, Bandersnatch est une expérience agréable et addictive.
Proche scénaristiquement de Donnie Darko, auquel il emprunte quelques idées, il explore le thème de l'artiste rendu fou par son oeuvre qu'il veut rendre parfaite. Sans folie pas de génie, sans génie pas de chef d'oeuvre !
Et vous, quel sera votre choix ?