Guile vs E.Honda : Fight !
Ridley Scott est un réalisateur (du moins à cette époque) particulièrement appliqué sur tout la partie visuelle de ses film, héritage d'études au Royal College of Art de Londres. Avec cette histoire de flic Yankee qui enquête au pays du soleil levant il y a de quoi explorer des univers et ambiances particulières.
Une lumière à tomber par terre et des plans joliment composés, pas de doute le pari purement esthétique est réussi. Cette vision du Japon tout en ambiance froide et en néon a le mérite d'accrocher l'oeil.
Mais Il faut un film pour mettre ce bel enrobage autour. On a donc l'histoire d'un Flic rebelle qui, au cours d'une enquête sur un trafic de drogue, remonte jusqu'au milieu mafieux de Tokyo. Il part donc au Japon avec son partenaire et se voit affublé d'un guide bien brave mais un peu coincé. Forcément les choses vont se compliquer lorsque tout ceci tourne à l'affaire personnelle.
Clichés contre clichés. On ne peut pas dire que le film brille pour sa profondeur thématique puisque le choc des cultures ne sera finalement qu'un prétexte à quelques blagues machistes, d'autres parfois carrément racistes et à des décors stylisés.
Mais question action on trouve là un produit tout à fait satisfaisant, sorte de western moderne où les motos remplacent les chevaux et où les shotgun prennent la place des six-coups. De la violence sévèrement burnée est donc au programme.
La mise en scène percutante de Scott sert parfaitement cette chasse à l'homme pour le moins primaire. Au détour de quelques séquences vraiment marquantes ou touche au nirvana du nawak euphorisant. Une décapitation théâtrale en diable ou un final barbare sous la brume et dans la boue ne me feront pas mentir. Dans Black Rain on utilise motos, fusils, pistolets et katanas pour faire son chemin.
Bref voilà un film de genre esthétisant et assez con mais qui rempli parfaitement son contrat.