Le contexte dans lequel un film est visionné accompagne largement l'impression que l'on s'en fait. Pour ma part, cette vérité se vérifie aisément avec Blade Runner.
N'ayant jamais vu ce film auparavant, c'est donc en cette année 2017, soit 2 ans précédent l'espace temporel du film, et 35 ans après sa sortie, que je me décide à regarder ce classique de la science-fiction, et c'est malheureusement trop tard ..
Comme de nombreux autres vieux films du genre, Blade Runner a assez mal vieilli. Les décors, le sound-design, ainsi que les effets spéciaux ont autant de mal à séduire les yeux qu'à charmer les oreilles. Il en va de même pour l'univers robotique-apocalyptique qui, 35 ans après, semble cliché et mal réchauffé. Nul doute que tous ces aspects, s'ils sont remis dans leur contexte, étaient tout autrement pris en considération il y a de cela 35 ans.
A l'inverse des aspects techniques, la réalisation de Ridley Scott quant à elle, n'a pas pris une ride et frôle les sommets. Des plans léchés tantôt angoissants, tantôt poétiques, un rythme maîtrisé et sinueux qui berce le spectateur pour mieux le perdre au sein de ce Los Angeles dantesque et dédaléen.
Un film certainement culte, et sans aucun doute structurant du genre, mais qui passera pour un ringard de la catégorie si, comme moi, on a regardé beaucoup de ses héritiers, avant de s'y attaquer; et que la fibre nostalgique ne vient donc pas chatouiller notre rétine pendant le visionnage.