Un vrai challenge se présente à moi au moment de rédiger la critique de Dunkerque.
Ce 10éme long-métrage de Christopher Nolan fait partie de ces films qui laissent une impression d'étrange lorsque les lumières du cinéma, se rallument une à une. Difficile à digérer, complexe à analyser, le film rend la vie dure au spectateur au moment de répondre à la question fatidique : "alors, tu as aimé ?". La réponse par l'affirmative vient rapidement aux lèvres, mais l'argumentation, elle, fait défaut.
Comme à son habitude, le réalisateur britannique coud et découd avec talent la maille temporelle, afin de retranscrire le plus fidèlement possible la perception des protagonistes. La photographie est superbe, la réalisation impeccable, et le sound-design si immersif qu'il en devient presque oppressant pour le spectateur.
Techniquement, le film se rapproche de la perfection, et il en va de même pour la narration, qui entremêle 3 histoires avec poésie et habilité, avant de les faire se rejoindre pour un finale spectaculaire.
(très) Lent sans être long, le film ne semble donc souffrir d'aucune critique. Cependant, Dunkerque est de ces films superbes, que le temps bonifie dans le souvenir du spectateur, qui malgré tout celà n'a pas envie de le revoir, et ne le reverra probablement jamais. Pourquoi ? Peut-être parce qu’il est des œuvres qui se découvrent et s'apprécient une fois. Qui font appel aux sentiments du spectateur, plus qu'à son envie de se divertir. Dunkerque est un de ceux-là.