A part la musique, rien à redire.
Un voyage dans la conscience. Pour moi, Blade Runner, c'est ça. C'est le thème qui revient un peu dans tous les films de robots cyborgs etc. Mais Blade Runner est un cran au-dessus du reste (oui j'ai joué à Rolemaster).
Je retiens principalement cette image, des deux hommes sur le toît, en fin de récit. Le cyborg qui sent sa disparition (peut-on parler de mort) venir, et ressasse une dernière fois, avant qu'il ne soit trop tard, les expériences qui l'ont marquées. La beauté qu'il a contemplée. Ses souvenirs qui disparaîtront avec lui à jamais.
De part sa situation d'être artificiel, il a paradoxalement découvert le joyau de la conscience humaine. De la mémoire. De l'expérience. Sa date de péremption donne une réalité tragique à sa finitude. Que pourtant tout homme a en partage avec lui. Mais eux, les cyborgs, connaissent le moment de leur disparition. Elle est datée. Ils en mesurent l'absurdité.
Blade Runner renvoie l'humain à sa propre cécité concernant la beauté du phénomène de la conscience (l'art, etc.), et la richesse de sa finitude. Par certains aspects, une oeuvre qui réussit à être philosophique.