13 "bonnes" raisons d'aimer Blade Runner.
1. Le seul film à ce jour (et il y en a un paquet) qui extrapole l'univers de Philip K. Dick sans le bafouer; même si il y a un gouffre entre le livre et son adaptation, il a au moins le mérite d'être un VRAI film de SF, et d'exploiter correctement la thématique du bouquin.
2. Le visuel intemporel. Même s'il a prit un coup de vieux en terme de technologie, les plans sont si bien menés, le cadrage si bien maîtrisé et l'ambiance si bien instaurée, que l'oeuvre conserve son esthétique sublime qu'on ne retrouvera nulle part ailleurs.
3. La bande son hypnotisante.
4. Ridley Scott au summum de son art (je parle bien de la director's cut, s'il est besoin de le préciser).
5. Harrison Ford dans sa période de gloire, et dans le rôle que je lui préfère.
6. Tout le reste du casting, qui s'accorde à l'unisson pour un jeu grave et surréaliste, qui intensifie autant le drame que l’atmosphère.
7. Non seulement un des trop rares films qui incitent à méditer sur la condition humaine, mais surtout qui le fait de manière très subtile.
8. Les scènes d'action dans Blade Runner. Ce ne sont pas des combats. Ce n'est pas du spectacle. C'est de la violence. Pas de la violence distrayante. C'est une violence qui décrit les personnages, une violence mise à nue, subversive. Une violence à l'image des personnages, qui luttent, qui se débattent, dans la vie, dans leurs angoisses, dans leurs sentiments, qu'ils soient humains ou réplicants.
9. À chaque visionnage, j'ai l'impression de découvrir le film.
10. Les messages à décrypter sont très nombreux, et sont tous amenés de façon discrète, ne se dévoilant qu'à ceux qui peuvent les voir (moi-même je ne suis pas sûr d'avoir su percevoir tout ce que le film détient).
Cela dit, à ce niveau là le livre est nettement supérieur (ben oui, c'est con à dire, mais c'est comme ça).
11. Les réplicantes sont étrangement excitantes (ça y est, je commence à m'égarer et à dire n'importe quoi).
12. Tout en amenant ce qu'il à a offrir comme sujets de réflexion, rien n'est là pour dicter une morale ou faire pencher le spectateur d'un côté (c'est évident, c'est aussi pour ça que ce film est si bon, mais j'avais envie de le dire).
13. La fin est géniale. De loin une de mes fins préférées de tous les films que j'ai vus. Tout en concluant l'histoire, elle laisse le mystère entier, la complexité du protagoniste intacte, et rappelle que ce qui compte au final, c'est d'avoir expérimenté une humanité ravagée, si loin de la nôtre au sens figuré et pourtant si proche au sens imagé.