"Il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis!"
Jusque là, la science-fiction et moi, ça faisait deux. Mais après m'être obstinée à ne pas voir ce film parce que j'étais têtue et bourrée d'idées reçues, j'ai fini par faire confiance à Perrine (gaatsby) et me résigner. Mais quelle claque ! Ridley Scott a su me faire accrocher, à me faire adorer son film, malgré toute la réticence que j'avais !
Bon, il faut dire que Blade Runner, c'est pas un film d'anticipation comme les autres, il n'est pas bourré de clichés (clichés qui me faisaient détester la SF auparavant) malgré une trame propre au genre, et à mon sens, dit vraiment quelque chose sur la vie. D'une part, on peut y voir de très belles scènes comme les deux interview des Nexus 6 (notamment Rachel avec toute la froideur qu'elle peut laisser entrevoir) mais surtout une ambiguïté autour de la question d'humanité. Qui est humain ? Qui ne l'est pas ? Qu'est-ce qui caractérise fondamentalement l'homme ? On conserve toujours cette ambiguïté entre un Rick Deckard qui s'interroge sur son propre statut et des réplicants qui sont souvent très émouvants dans leur profonde humanité. Le jeu des acteurs y est aussi pour beaucoup. Tous sont parfaits dans leur rôle, et il faut plus particulièrement noter la prestation de Rutger Hauer qui est époustouflant !
Surtout, je ne peux m'empêcher d'être agréablement surprise de l'esthétisme du film, film qui a priori allait être pour moi qu'une "grosse-bataille-pleine-d'action-et-d'effets-spéciaux-sans-réflexion-ni-aucun-autre-intérêt". Ridley Scott a jonglé entre différentes atmosphères, et nous livre des moments très touchants (la profonde émotion des réplicants face au décompte de leurs jours et à leur "machinisme") comme des moments à couper le souffle (la course poursuite entre Rick et le leader des réplicants).
Bref, j'ai pris une grosse claque dans la figure, et je remercie Ridley Scott de m'avoir ouvert mon petit esprit étriqué à ce genre !