Le succés d’Alien aidant, Ridley Scott se voit affilié à tout un tas de projet, de SF notamment, mais c’est bel et bien un tout petit projet inattendu qu’il choisit…
Pourtant, dans un premier temps, il doit réalisé une adaptation de Dune. Le projet est bien embarqué mais la mort de son frére ainé le laisse sur les rotules. Le projet alors nommé Dangerous Days lui a déjà été proposé et les producteurs reviennent alors à la charge, lui expliquant que ça pourrait lui permettre de s’en sortir. Un moyen comme un autre mais le fait est qu’il s’y intéresse et voit dans ce petit film intimiste (presque un huis-clos, le scénario original se déroulant dans un lieu unique, à peu de chose prés) la possibilité d’aller vers quelques chose de plus grand.
Il imprime alors sa patte à ce film inspiré du roman « Les androïdes rêvent ils de moutons electrique ? » de Philip K. Dick. Le casting tourne autour d’acteurs alors méconnu aux Etats-Unis si on exclut un Harrison Ford prenant la place de Robert Mitchum (que voulait le scénariste) et de Dustin Hoffman (qui était en négociation avancé). Le scénario est largement réécrit par un second scénariste éjectant plus ou moins le premier et le tournage commence. Il sera long et intense mais permettra de livrer un chef d’oeuvre de science fiction. Se déroulant en 2019, il met en scéne Rick Deckard, un ancien Blade Runner (une police spéciale chargé de gérer les androïdes) qui doit ici se charger de 6 Replicants qui ont détournés un vaisseau spatiale. C’est notamment ROy Batty, leur chef, qui est visé par Rick.
Pendant prés de 2 heures, le film nous plonge ainsi dans un monde futuriste où régne la crasse et les grandes sociétés, un monde pas si éloigné de ce à quoi ressemble certains mégalopoles aujourd’hui. Une vision futursite et réaliste obtenu grâce au concours de véritables artistes des effets visuels, qui servent ici un propos humaniste bien incarné par, notamment, un Rutger Hauer remarquable ! Blade Runner est un film complet et complexe, qui pose des questions de son départ à son dénouement. Un film aussi passionnant par lui-même que dans sa conception. Un film qui a tout d’abord repoussé les critiques avant d’être reconnu à sa juste valeur au point de disposer aujourd’hui de trois versions qui apportent chacune quelques choses. Un film grandiose qui ne vieillit pas !