Blade Ruinneur
Denis Villeneuve est un metteur en scène qu'on apprécie. Sicario, Enemy, Premier Contact... la plupart de ses œuvres sont puissantes, et on sait le bonhomme capable de mettre une beauté plastique...
le 4 oct. 2017
211 j'aime
40
Il aura fallu trente-cinq longues années d'attente pour voir enfin la suite de Blade Runner.
A l'heure où le cinéma américain tourne à l'overdose de supers-héros, reboots, et suites en tout genre, Blade Runner 2049 fait figure d'exception.
La science-fiction reste un domaine privilégié d'Hollywood, chez nous en France, il n'y a que Besson qui sait faire de grands films de SF, (Le cinquième élément) et encore...
La longueur du film m'a fait hésiter à aller le voir en salle, mais il n'en est rien :
Les trois heures de visionnage passent comme une lettre à la poste.
Les premières minutes du film introduisent le nouveau héros de Blade Runner, l'agent K, un policier d'élite répliquant qui traque ses semblables. Celui-ci souffre d'une solitude intense, au point de parler à un hologramme.
Que dire, si ce n'est que Ryan Gosling interprète brillamment son personnage, et crève littéralement l'écran.
Il est chargé de ses missions par le Lt. Joshi, appelée plus couramment "Madame", (sorte de M, dans James bond), qui distribue les objectifs à ses agents.
Robin Wright s'en sort beaucoup mieux que sa triste prestation dans Wonder Woman.
Enfin, arrive la rencontre tant attendue entre l'agent K et Rick Deckard.
Le duo fonctionne à merveille.
Du haut de ses 75 ans, un Harrison Ford vieillissant démontre qu'il est encore et toujours un immense acteur incontournable d'Hollywood, à la carrière riche et variée.
Jared Leto, quant à lui, nous livre une performance d'acteur magistrale, je trouve dommage que
son personnage ne soit pas plus présent.
Villeneuve recycle du vieux, et réussi le pari de faire du neuf :
Même noyé sous des effets spéciaux de dernière génération qui en envoient plein la vue,
le jeu d'acteurs est terriblement bien pensé, la psychologie des personnages, des plus travaillée.
J'ai beaucoup aimé les nombreux clins d'œil au premier opus. Villeneuve rend hommage à un mastodonte de la science-fiction, sans pour autant tomber dans la surenchère.
Comme son prédécesseur, Blade Runner 2049 est lent, parfois même terriblement lent.
Les plan-séquences et d'autres moments chocs sont entrecoupés de très grosses scènes d'action bien dosées, la photographie et les décors sont somptueux, Villeneuve réalise un sans-fautes à ce niveau.
Le style du film m'a fait plus pensé à de l'expérimental et de la Science-Fiction.
Les thèmes abordés par Blade Runner 2049 sont nombreux : la solitude, l'amour, la procréation, mais
aussi et surtout l'avenir de l'humanité, qui semble (de façon très réaliste), mal parti.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes 100 Films vus en 2018, Les meilleurs films sur l'intelligence artificielle, Les meilleurs films de traque, Les meilleurs films de science-fiction et 200 films vus en 2019
Créée
le 5 oct. 2017
Critique lue 481 fois
20 j'aime
D'autres avis sur Blade Runner 2049
Denis Villeneuve est un metteur en scène qu'on apprécie. Sicario, Enemy, Premier Contact... la plupart de ses œuvres sont puissantes, et on sait le bonhomme capable de mettre une beauté plastique...
le 4 oct. 2017
211 j'aime
40
Pourquoi Blade Runner 2049 ? Cette question se posait à l'annonce d'une suite aussi intrigante qu'inquiétante et force est de constater qu'elle se pose encore aujourd'hui. La nouvelle création de...
Par
le 5 oct. 2017
168 j'aime
32
Pour ne pas être seul, on se réfugie dans une mégalopole techno. On vit les uns sur les autres dans des cités dortoirs. Et personne ne se connaît. Et les rues sont remplies, de gens qui baissent la...
le 4 oct. 2017
156 j'aime
35
Du même critique
Bien des gens vous le diraient, l’argent ne fait pas le bonheur. A cela, je réponds, elle y contribue, et permet de faire un tas de choses, de belles choses mêmes. Okja m’avait laissé un goût amer...
le 6 juin 2019
37 j'aime
4
C’était il y a 42 ans déjà. Sortait en 1977 sur les écrans Star Wars, un nouvel espoir. Georges Lucas est alors ami avec Coppola. Je l’ai toujours dit, Lucas est un piètre réalisateur, mais un homme...
le 19 déc. 2019
29 j'aime
7
Si tu n'es pas avec moi, alors tu es contre moi... - Seuls les Siths sont aussi absolus. Ainsi, Georges Lucas clôture sa grande saga commencée 28 ans plutôt. (2005-1977) L'épisode 3 est en forme de...
le 20 janv. 2017
27 j'aime
2