C-H-I-A-N-T

J'étais partie pour cette séance le coeur en joie, prête à me régaler de 2h45 de Villeneuve qui m'avait tant fait rêver l'année dernière avec Premier Contact.

Comme beaucoup, j'ai pris une claque. Mais la mienne m'a assomée. Ces 2h45 de film sont finalement subies car c'est long, très très long. Mais s'il n'y avait que ça !

À partir du moment où on entend des "tu vois je te l'avais dit" et que le mec qui s'est pris pour un champion est en fait le 18ème de la salle à faire chier sa meuf avec ses prédictions, c'est que tout est un peu trop téléphoné. Et ça l'est. On essaie de caler une petite surprise à la fin (quand on dit la fin c'est après 2h15 de film hein) et je ne comprends pas ce que cela apporte. Je ne comprends pas clairement ce que ce film apporte en terme d'émotions, alors que le pitch est si intéressant ! Moi qui chiale devant Un jour Une histoire sur M6, j'ai pas été foutue d'avoir eu un frisson. C'est quand même con quand tout le but de l'histoire est de sensibiliser à l'esclavage moderne que représente les machines.

Ryan Gosling fait du Ryan Gosling ; il ne joue donc qu'avec une seule expression, même quand il essaie de montrer qu'il a des sentiments parce que quand même il se sent vachement humain bordel he has a soul deep inside :'(

L'écriture de tous les personnages féminins manquent de profondeur ; elles sont soient des victimes, soient des psychopathes. Cependant elles ont toutes un point commun : elles sont sur-bonnes. Comme quoi dans le futur on est toujours aussi rétrograde.

Le bon point : la photographie, évidemment. C'est très beau. Voilà.

Quand on y pense, 2h45 + Bande-Annonces, soit 3h, c'est quasiment un trajet Paris-Marseille. Je choisis le p'tit jaune trop dégaine.