Beau mais mou du genou parfois…

Esthétiquement, c'est tout simplement magnifique. L'univers visuel respecte très bien le Blade Runner de RS, la musique est très belle. On retrouve tout au long du film une vague atmosphère nostalgique, nostalgie de la vie, des végétaux, des contacts humains, de l'âme, aussi. Dès le début du film, l'arbre mort opère très bien son rôle de symbole dystopique. Sans spoiler, on peut dire que le thème du besoin d'attachement est traité d'une manière qui fait un bel écho à Her et que c'est réussi.

En dehors de cela, et c'est fort dommage, l'histoire en elle-même s'avère un peu plate. Fort heureusement, on ne s'en aperçoit tout de suite, c'est à la fin du film qu'on se surprend à penser tout ça pour ça… Cela dit, les incohérences ou facilités qui apparaissent au fil du film se résolvent et, si on aurait pu espérer vibrer davantage, il n'y a pas de problème majeur, pas même de défaut gênant de premier ordre. Ça aurait pu être mieux mais c'est donc déjà bien.

Niveau casting, ça se tient sauf qu'il faut absolument arrêter de caster Jared Leto qui, encore une fois, fout les scènes dans lesquelles il apparaît totalement à plat. Déjà que son texte était assez difficile à porter, sa manière d'interpréter le mégalo rend le tout grossier. Quant à Harrisson Ford, ça commence à prendre un goût de « Hey ! Je suis encore en vie ! » mais passé ce cap, il est très bien. Ryan Gosling s'en prend encore plein la tronche, on va pouvoir faire des compilation assez marrantes des scènes dans lesquelles il s'en prend plein la tronche…

À la sortie, j'ai passé un bon moment et je recommande ce film mais surtout pour son aspect esthétique. L'histoire m'a semblé être un support d'assez bonne qualité pour ne pas ressentir d'ennui mais il n'y a pas de grande révélation finale sur le sens de la vie ou ce genre de choses. Les nombreux plans sur la pluie et la neige rappellent à quel point le premier volet était beau et profond. Hélas, ce second volet n'égale que la qualité esthétique de son aîné.