Tiens, mange mon visuel !

“Blade Runner 2049”. J'écris cette critique sur fond d'OST signé Hanz Zimmer structurant et envoûtant mes pensées comme avait su le faire Jóhann Jóhannsson pour Premier contact.

Denis Villeneuve a fait du Denis Villeneuve et sa qualité de réalisation reste tout bonnement indéniable. La recherche de l'esthétique est époustouflante. Photographie, décors angoissant et réaliste le tout saupoudré d'une musique prenante, sont pour beaucoup les points mis en avant de ce long métrage. L'artiste purement visuel se verra désarmé d'arguments pour critiquer ce film qui le tiendra sous hypnose tout au long de la projection.

Malgré ces louages, le cinéaste oublie de nous impliquer pleinement dans l'histoire. Le rythme s'enferme dans une contemplation cérémonieuse pour absolument chaque scène du film bien que, proche de la perfection, nous perd au fil du temps rendant la narration simpliste et peu crédible par moment. Ce méfait est rattrapé par notre curiosité et notre fascination de chaque détails du décor de ce futur aussi intriguant qu'inquiétant. Mais peine à être suffisant au fil du temps, et nous scotch à l'écran en oubliant qu’une intrigue scénariste peut faire sont entrée à tout moment jusqu’à sentir l'ennuie s’immiscer à certains moments.

Ryan Gosling est un très bon casting particulièrement pour ce qui lui est reproché, à savoir, sa mono expression qui nous plonge dans un personnage stoïque mais profond. Harison Ford fait du Harison Ford avec une apparition depuis les ombres et Jared Leto en fait malheureusement presque trop (sans être mauvais) et nous perd un peu plus dans cet univers aussi complexe soit-il. Nos expressions et sentiments sont figés par ce tempo fastidieux. D'autant plus que les personnages secondaires sont peu travaillés ce qui fait reposer toutes les émotions sur Ryan G.

Pour conclure, l'esprit originel de l'œuvre est respectée. Le réalisateur aurait utilisé tout son chakra dans la réalisation aussi pur soit elle au risque de délaisser le rythme et les révélations renversantes auxquelles Denis Villeneuve nous avais habitué. Un mauvais film du dimanche soir mais une mine d'or pour réalisateur “amateur”.

John