Blade Ruinneur
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C'est triste, j'avais apprécié un minimum tous les Villeneuve jusque là, mais ici j'ai trouvé ça presque nul. Déjà, je ne comprends rien au découpage et à l'enchaînement des plans, je n'y perçois aucune intelligence, parfois de la pose. Cela m'a fait un peu le même effet que le dernier Planet of the Apes: je l'ai suivi en diagonale. Par contre, j'ai quand même réussi à comprendre l'essentiel de l'action puisque les dialogues sont sur-signifiants et qu'il est donc impossible de s'y perdre: tous les grands thèmes, les grands sujets (rires) que souhaitent aborder le film y sont constamment rappelés. Ce qui m'emmène à l'un des pires défauts du film, la manière dont parle tous les comédiens: Y a-t-il quelqu'un qui s'exprime normalement là-dedans ? Entre Jared Leto qui fait son numéro et nous balance 36 conneries, sa sbire et méchante principale qui sort des répliques badasses tout droit sorti d'un fantasme geek et/ou viriliste (la violence et la brutalité du film n'est de toute façon pas son atout principal), un Gosling fantomatique, ou Ford qui sort encore de sa pré-retraite pour cabotiner... Ajouté à ça des flashback bien clichés où le héros se trimbale son cheval de bois là, on n'en sort plus. Alors on me répondrait surement que le jeu et les dialogues ne sont là que pour renforcer la déshumanisation auxquels sont sujets tous les personnages du film, ce qui est bien pratique vous remarquerez. Moi tout ça m'a un peu rappelé un jeu vidéo: tout cet univers factice, tous ces décors qui sentent le numérique, les écran verts, les éclairages artificielles... Est-ce que je suis supposé croire à quoi que ce soit ? C'est d'une laideur, je n'ai jamais l'impression d'être devant autre chose qu'un film, alors que j'aimerais justement l'oublier. Même la scène qui rappellerait une séquence analogue de Her m'a paru bien artificielle dans son application, alors que l'idée est évidemment bonne, s'achevant là où maybe elle aurait pu devenir intéressante. Et les séquences avec la fille de Ford, idem, je trouve tout le décorum tellement fake que je n'peux pas m'empêcher de les trouver ridicules, je ne vois que ça. Je manque peut-être d'imagination...
Au final, l'impression d'un film qui affiche un sérieux forcé et solennel, d'une durée déraisonnablement longue - et à la lenteur nullement justifiée - pour que je puisse m'intéresser à la quête de son personnage principal: pour que le film ait eu une âme, il aurait déjà fallu qu'il ressemble à autre chose qu'à un simulacre de cinéma.
Créée
le 4 nov. 2024
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