Blade Ruinneur
Denis Villeneuve est un metteur en scène qu'on apprécie. Sicario, Enemy, Premier Contact... la plupart de ses œuvres sont puissantes, et on sait le bonhomme capable de mettre une beauté plastique...
le 4 oct. 2017
211 j'aime
40
Quand Ridley Scott annonce qu'il s'attaque à une suite de Blade Runner, c'est le monde entier des cinéphiles ou amateurs un peu plus éloignés du cinéma qui se met à trembler. Premièrement, il paraissait compliqué, en dépit de la fin ouverte mais tellement magnifique d'imaginer une suite à Blade Runner. Ensuite, il paraissait compliqué de voir Scott réaliser le film tant le bonhomme se fait vieillissant. Bref, après avoir annoncé un tel projet, on était loin d'être confiant.
Et puis, le film prend forme. On apprend que ce sera Denis Villeneuve qui sera aux manettes et on est déjà un peu plus rassuré. Le réalisateur est un vrai touche-à-tout capable de magnifier certains scénarios. Ensuite, justement pour l'écriture du script, Scott s'entoure de Fancher, déjà présent pour le premier Blade Runner et d'un plus jeune scénariste, plus en phase avec notre époque qu'est Michael Green.
C'est Ryan Gosling qui reprend le rôle d'un Blade Runner. Forcément, l'acteur avec de quoi correspondre à ce rôle puisqu'il aime jouer des personnages silencieux, charismatiques et perdus dans leur époque. K est de ceux-là. L'oeuvre par rapport à l'original de Scott, s'ancre beaucoup plus dans notre monde numérique. Celle d'une humanité préférant le réconfort dans des personnages créés de toutes pièces aux être humains eux-mêmes.
Le film est superbe au niveau de la photographie. La réalisation répond aux attentes, Villeneuve fait quand même passer 2h30 de film (un peu plus même) comme du beurre. La musique tend à trouver sa propre voie tout en renvoyant en écho vers Blade Runner, l'original.
D'ailleurs, l'oeuvre de Villeneuve en entier s'inscrit comme un écho, comme une résurgence de ce qu'était Blade Runner. On retrouve les personnages de l'époque dans un monde actuel, toujours aussi "faux" qu'auparavant. L'oeuvre parvient, en trouvant son chemin, à poser les mêmes questions sur le sens de la vie, le fondement même de ce que peut être l'âme.
Le gros point faible de Blade Runner 2049, c'est que même s'il trouve son chemin, il aurait pu être un peu plus en rupture par rapport à son origine. Mais bon, on ressort quand même rassuré du fait que Scott n'a pas détruit le mythe. Et ça, c'est déjà une fameuse réussite en soi.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Vus dans les salles obscures, Les meilleurs films avec Ryan Gosling, Vus en 2017, Top 2017 et Les meilleurs films de 2017
Créée
le 20 avr. 2019
Critique lue 311 fois
4 j'aime
D'autres avis sur Blade Runner 2049
Denis Villeneuve est un metteur en scène qu'on apprécie. Sicario, Enemy, Premier Contact... la plupart de ses œuvres sont puissantes, et on sait le bonhomme capable de mettre une beauté plastique...
le 4 oct. 2017
211 j'aime
40
Pourquoi Blade Runner 2049 ? Cette question se posait à l'annonce d'une suite aussi intrigante qu'inquiétante et force est de constater qu'elle se pose encore aujourd'hui. La nouvelle création de...
Par
le 5 oct. 2017
166 j'aime
32
Pour ne pas être seul, on se réfugie dans une mégalopole techno. On vit les uns sur les autres dans des cités dortoirs. Et personne ne se connaît. Et les rues sont remplies, de gens qui baissent la...
le 4 oct. 2017
155 j'aime
35
Du même critique
Je vais certainement me faire encore des détracteurs quand j'attaque du Woody Allen et notamment un des film important du cinéaste. Je vais pourtant tenter, une fois encore, d'expliquer ce qui ne me...
Par
le 9 juil. 2012
51 j'aime
1
Ah cette Dolce Vita, dur dur de passer à côté quand on se dit cinéphile. D'autant que la réputation de ce film est grande. Récompensé par une palme d'or à Cannes, l'oeuvre de Fellini est un...
Par
le 6 mai 2011
45 j'aime
4
Voilà probablement l'un des plus grands court-métrage de tous les temps! Une oeuvre formidable de quelques minutes qui dénonce, sans jamais qu'on ne la voit, la guerre du Vietnam. Pas une seule...
Par
le 6 mai 2011
40 j'aime
4