Blade Ruinneur
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Quand Ridley Scott annonce qu'il s'attaque à une suite de Blade Runner, c'est le monde entier des cinéphiles ou amateurs un peu plus éloignés du cinéma qui se met à trembler. Premièrement, il paraissait compliqué, en dépit de la fin ouverte mais tellement magnifique d'imaginer une suite à Blade Runner. Ensuite, il paraissait compliqué de voir Scott réaliser le film tant le bonhomme se fait vieillissant. Bref, après avoir annoncé un tel projet, on était loin d'être confiant.
Et puis, le film prend forme. On apprend que ce sera Denis Villeneuve qui sera aux manettes et on est déjà un peu plus rassuré. Le réalisateur est un vrai touche-à-tout capable de magnifier certains scénarios. Ensuite, justement pour l'écriture du script, Scott s'entoure de Fancher, déjà présent pour le premier Blade Runner et d'un plus jeune scénariste, plus en phase avec notre époque qu'est Michael Green.
C'est Ryan Gosling qui reprend le rôle d'un Blade Runner. Forcément, l'acteur avec de quoi correspondre à ce rôle puisqu'il aime jouer des personnages silencieux, charismatiques et perdus dans leur époque. K est de ceux-là. L'oeuvre par rapport à l'original de Scott, s'ancre beaucoup plus dans notre monde numérique. Celle d'une humanité préférant le réconfort dans des personnages créés de toutes pièces aux être humains eux-mêmes.
Le film est superbe au niveau de la photographie. La réalisation répond aux attentes, Villeneuve fait quand même passer 2h30 de film (un peu plus même) comme du beurre. La musique tend à trouver sa propre voie tout en renvoyant en écho vers Blade Runner, l'original.
D'ailleurs, l'oeuvre de Villeneuve en entier s'inscrit comme un écho, comme une résurgence de ce qu'était Blade Runner. On retrouve les personnages de l'époque dans un monde actuel, toujours aussi "faux" qu'auparavant. L'oeuvre parvient, en trouvant son chemin, à poser les mêmes questions sur le sens de la vie, le fondement même de ce que peut être l'âme.
Le gros point faible de Blade Runner 2049, c'est que même s'il trouve son chemin, il aurait pu être un peu plus en rupture par rapport à son origine. Mais bon, on ressort quand même rassuré du fait que Scott n'a pas détruit le mythe. Et ça, c'est déjà une fameuse réussite en soi.
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Créée
le 20 avr. 2019
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