Magie éternelle
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le 23 déc. 2015
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Long-métrage d'animation de William Cottrell, David Hand, Wilfred Jackson, Larry Morey, Perce Pearce et Ben Sharpsteen (1937)
C'est parti pour le visionnage des classiques Disney (qui ne sera pas exhaustif, il y a certains films que je n'ai vraiment pas envie de voir). On commence donc avec Blanche-Neige et les Sept Nains, que je n'avais pas spécialement envie de revoir mais qui est quand même à la base de l'empire Disney.
J'avais le souvenir que Blanche Neige était cruche, et indubitablement, elle l'est (en même temps, je n'attends pas d'un dessin animé de 1937 qu'il se pose comme un manifeste féministe avant-gardiste). Ce dont je ne me rappelais pas, c'est qu'elle ne se contente pas d'être une parfaite petite femme au foyer (heureusement qu'elle maîtrise les arts ménagers d'ailleurs puisque ce sont ses talents de cuisinière qui la sauvent, sans ses promesses de tartes aux prunes, les nains étaient prêts à la mettre à la porte). Non, en plus de ça, Blanche Neige est une sale garce manipulatrice. La meuf s'incruste chez les nains, et une fois acquis qu'elle pourra rester en leur préparant de bons petits plats, elle prend trop la confiance et donne des ordres à ses hôtes qui doivent aller se laver fissa. Un bien bel archétype de la femme. Mais elle se fait pardonner en embrassant chaque nain sur le front quand ils partent travailler le lendemain matin. Ça parait très innocent quand on regarde ça en étant enfant, c'est un peu plus sale quand on se dit qu'une jeune fille de quoi, 14 ans, embrasse de vieux messieurs qui sont tous un peu amoureux d'elle (et dont l'un essaie d'ailleurs de l'embrasser sur la bouche). Autre temps, autres mœurs...
Le traitement de Simplet, le gag du déguisement asiatique... C'est un dessin animé qui a vieilli et qui est clairement le produit de son époque. L'utilisation de la musique pour souligner l'action, d'une manière similaire à celle en vigueur dans les cartoons le rappelle d'ailleurs. L'animation est soignée, ce qui constitue aujourd'hui la principale qualité du film et on reste impressionné par la fluidité des mouvements, les effets d'eau... On ne peut pas en dire autant du character design du prince qui ressemble à une contrefaçon ratée de Ken... Pour la petite histoire, les animateurs qui ont œuvré sur ce dessin animé étaient conscients que leur prince n’était pas un très beau personnage, et ils ont donc limité au maximum ses apparitions, son rôle aurait dû être un peu plus développé s’ils avaient réussi à l’animer comme ils le souhaitaient.
Un mot sur le doublage proposé sur Disney+ : il a été refait par rapport à la VHS sortie dans les années 90 (qui était déjà lui-même le deuxième doublage), ce fut donc quelque peu perturbant de découvrir le film avec ces nouvelles voix, qui sont relativement proches, mais s’écartent parfois suffisamment des sonorités de mon enfance pour que je le remarque. Je suis très sensible au son, et la nostalgie joue à plein, j’aurais toujours du mal à accepter ces changements, surtout quand ils sont effectués pour de mauvaises raisons, en l’occurrence à titre de mesure de rétorsion contre la comédienne Lucie Dolène qui a osé intenter un procès à Disney pour faire valoir ses droits. Blanche-Neige et les Sept Nains n’est pas le seul dessin animé Disney concerné par un redoublage, je reviendrai sur le sujet plus longuement lorsque j’aborderai le sujet de La Petite Sirène…
Blanche-Neige et les Sept Nains demeure un jalon dans l’histoire du cinéma d’animation, il est graphiquement toujours aussi satisfaisant à regarder, mais il a vieilli au niveau de la caractérisation de ses personnages ce qui rend son appréciation plus délicate aujourd’hui.
Avril 2020
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Créée
le 4 avr. 2022
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