Présenté dans un triple programme à la Cinémathèque (Thunder riders et Shooting Straight), Blazing days était le moins intéressant et le plus long (presque une heure) alors qu'il aurait pourtant mérité d'être le plus court et ne pas dépasser les deux bobines tant les rebondissements sont répétitifs : un cow-boy endetté attend une rentrée d'argent sauf que la diligence qui lui apportait des liquidités est attaquée par un bandit. Notre héros se met donc à la recherche du criminel qui a pris les vêtements d'un berger ermite pour passer inaperçu.
Son originalité est de présenter des personnages moins conventionnels que d'habitude en laissant planer des doutes sur la noblesse de leur motivation, y compris pour le méchant qui n'est pas vraiment inquiétant ou la jeune fille logiquement cristalline. Cependant tout rentrera dans l'ordre pour la conclusion via un twist (qui n'en était pas un en réalité). Par contre, la structure du film tourne rapidement en rond à force de faire croiser inlassablement le héros et son voleur dans une nombre très limité de décors. Il y a quelques touches d'humour bien trouvé (le cowboy dérangé par une bosse dans le matelas où son argent a été en fait caché ; les différents bars renommés Bargain ; barber ; Barbecue) ) et de jolis compositions de cadres mais c'est trop limité pour tenir la distance. Au final, les enjeux sont faibles et la bonhommie empêche de créer la moindre tension et donc attachement pour le héros qui n'a l'air jamais contrarié ou menacé.