Le film raconte la poursuite entre un voyou et un flic aux méthodes discutables, le premier ayant pris au second sa copine, lassée de ses violences.
Sur un postulat de base faisant un peu penser à Canicule, dans le sens où ce criminel joué par Lambert Wilson atterrit dans une contrée où tout le monde semble fou, Yves Boisset est clairement en perte de vitesse. Aussi bien dans le cabotinage de ses acteurs, Tcheky Karyo et Myriem Roussel qui en font des caisses, que Lambert Wilson qui se demande ce qu'il fait là, le réalisateur a transposé le roman éponyme de Philippe Djian de l'Amérique en France mais sans réel intérêt cinématographique. En plus de proposer des scènes involontairement drôles, comme la première poursuite entre Wilson et Karyo, le premier va planter sa voiture contre un rocher dont on voit bien qu'il est en carton !
J'ai l'impression de dire la même chose dans les polars des années 1980, mais les femmes ne sont clairement pas gâtées, à l'image Myriem Roussel encore, qui va se faire violer par son compagnon Karyo, et qui joue un peu les utilités.
Si on pense aussi à la musique de Pierre Porte qui se déchaine sur le saxophone, Bleu comme l'enfer est un film qui a terriblement vieilli. Mais il n'y a pas l'humour de Canicule, ni de gueules atypiques.