La première partie est intéressante car tout concourt à la crédibilité d'une situation qui ne l'est pas, notamment le jeu des acteurs et en particulier celui de Wang Shuangbao. Un seul détail paraît peu crédible : la présence du poster d'une actrice dans le bureau du patron [12'33]. La suite traîne en longueur et tourne en rond jusqu'au dénouement traitée à la sauvette et, pire encore, en forme de pirouette.
Le film a eu du succès en Europe car il a permis, à partir du problème réel du travail dans les mines, d'alimenter la propagande contre la Chine. On oublie que l'économie française s'est redressée après 1945 grâce à la surexploitation des mineurs à laquelle le Parti Communiste Français a très activement participé :
Maurice Thorez met toute son énergie pour œuvrer avec le PCF et la CGT à la bataille de la production charbonnière qui avait été lancée dès le 28 août 1944 dans un appel de Londres par le député communiste du Nord, Henri Martel.
C'est en tant que secrétaire général du PCF qu'il prononce à Waziers, le 21 juillet 1945, le fameux discours aux mineurs où il lance un vibrant appel à la production, fer de lance de "la bataille du Charbon" : "Produire, c'est aujourd'hui la forme la plus élevée du devoir de classe, du devoir des Français. Hier, notre arme était le sabotage, l'action armée contre l'ennemi, aujourd'hui, l'arme, c'est la production pour faire échec aux plans de la réaction".
Source : Mémoires de mines, INA.
Lire : La nouvelle et le film, Chinese Shortstories.
Lire aussi :
• Bruno MATTÉI, Après la guerre... la bataille (1945-1947), Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 1986.
• Maurice THOREZ, Maitron.