Sixième film du tandem Sternbereg-Dietrich, Blonde Venus n’est certes pas leur meilleur. Pourtant le début contant une histoire d’amour dans un cadre naturel entre un touriste américain et une naïade allemande est prometteuse. Puis le récit tourne au pathos avec la maladie du mari et la reprise par l’épouse dévouée de son ancien métier de chanteuse de cabaret. Là elle trouve rapidement de quoi envoyer son mari se faire soigner en Europe… et de façon plus inattendue l’amour auprès d’une sorte de gigolo milliardaire, joué très maladroitement par Cary Grant à l’aube de sa carrière… La fin est faible, tournée visiblement à la va-vite et tirée par les cheveux. Comme dans le reste de son œuvre, Sternberg se veut analyste de l’amour, celui des corps et celui des âmes. Mais ici, le travail n’est pas à la hauteur et des ambitions et on le plus souvent l’impression d’être face à une auto-caricature.