Blood Diamond par Kowalski

Tout d'abord, il faut savoir que dès que je vois apparaître Jennifer Connelly dans un film, je lui mets la moyenne d'office. Bein ouais, c'est comme ça! C'est surtout pas très objectif.

Ensuite passons à ce qui fâche. Et oui c'est un film hollywoodien à gros budget donc on ne peut pas s'étonner que la jolie journaliste tombe amoureuse du beau trafiquant, que ce beau trafiquant se découvre une conscience et un grand coeur et qu'il expie ses fautes en ce sacrifiant, que certaines scènes sentent le pathos à plein nez....On le sait tout ça, mais putain, qu'est-ce que c'est chiant!
Et puis c'est un film qui veut aborder plusieurs thèmes (les enfants soldats, le journalisme de guerre, les mercenaires, la politique) en seulement 2h20. Ce qui fait que l'on survole un peu tout ça alors qu'on aimerait en savoir plus.
Ainsi, il peut paraître absurde que le fils de Salomon ne reconnaisse déjà plus son père en si peu de temps. Et pourtant, c'est l'exacte réalité, seulement ce pur lavage de cerveau (et l'aide des drogues bien sûr) prendra plusieurs mois.
Et puis vaste question de savoir où se termine le journalisme de guerre et où commence le voyeurisme et la recherche du sensationnel. Le personnage de Maddy aurait gagné à être plus fouillé, plus complexe. La belle journaliste fait aussi un peu potiche. D'un autre côté, Léo bouffe tellement l'écran (j'avais pas misé grand chose sur lui après Titanic, et je me suis bien planté).
Pour résumer, on à parfois un peu l'impression d'être dans "L'Afrique pour les nuls".

Maintenant, on se tape assez de bouses américaines inoffensives et sans intérêts qu'on ne peut que soutenir ce genre de film. Rares sont les blockbusters qui essaient sincèrement de faire réfléchir le public, et Blood Diamond en fait partie. Porté par DiCaprio, se projet à le mérite d'exister et d'être politiquement incorrect. Et ça, c'est déjà beaucoup.
Alors bien sûr, ce n'est pas un docu, et il faut incorporer de l'aventure et de l'action car le but reste tout de même de faire des entrées. Tiens d'ailleurs, petite aparté concernant les extrémistes du cinéma indépendants: faut-il mieux un film fait sans aucune concession (genre, moi j'enmerde les majors et je préfère faire mon petit film avec peu de moyen tout seul dans mon coin) et être vu par 2, 3 gugus (qui ont d'ailleurs de fortes chances d'en connaître déjà un rayon sur le sujet) ou faire un film accessible au plus grand nombre avec une histoire romancée mais qui fera se poser un minimum de question à une masse d'individu plus importante (et dont la majeure partie n'en avait rien à foutre de l'Afrique avant ce film)? En ce qui me concerne, c'est un peu comme si on me demandait de choisir entre mon père et ma mère. Les deux me sont indispensables.

Bref passons. Le cahier des charges est bien rempli: les scène d'actions sont efficaces, les plans bien filmés, les acteurs bons (belle découverte que ce Djimon Hounsou). Je ne me suis pas ennuyé durant les 2h20 et ça, c'est déjà pas mal. Alors en plus si le message est plus que défendable et si cela peut permettre à Oliver Stone de se sentir moins seul dans son pays.....