Blood Fest
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Blood Fest

Film de Owen Egerton (2018)

Owen Egerton, c’est ce genre de réalisateur qui semble avoir un amour incommensurable pour le cinéma d’horreur. Un amour tellement fort qu’il a eu envie de faire un film dont le sujet est « le cinéma d’horreur », sous toutes ses formes. Et quoi de mieux pour cet exercice que de se moquer gentiment du genre tout en lui rendant hommage. L’exercice est certes facile, il a d’ailleurs déjà été fait à plusieurs reprises -citons par exemple La Cabane dans les Bois- mais Ower Egerton a envie de s’amuser, et par la même occasion de nous amuser nous, avec un divertissement fun et sans prise de tête. Voici donc Blood Fest, une comédie horrifique dans laquelle vont se mélanger toutes les références horrifiques qui semblent être chères au réalisateur. Le résultat n’est pas parfait, l’avalanche de références aura vite fait d’en agacer certains qui y sont allergiques, mais pour peu qu’on ait envie de rentrer dans le jeu du réalisateur, on passe un moment des plus sympathiques.


Le principe du film va être simple : on prend tous les genres horrifiques, tous leurs clichés, leurs figures emblématiques, et on va leur rendre hommage en se jouant d’eux, et ce jusque dans la dernière scène post-générique. Pour se faire, le réalisateur va amener son personnage principal, fan de film d’horreur ayant subi un drame par le passé (une maman tuée par un homme masqué le soir d’Halloween), et ses amis dans un festival géant rendant hommage au cinéma d’horreur. Un parc constitué de zones à thèmes : vampires, clowns, zombies, poupées, torture porn, fantômes, nonnes, enragés, … Lorsqu’en fait, ce festival dégénère en un vrai bain de sang, notre groupe d’adolescents va être obligé de passer par les différentes thématiques pour atteindre la sortie. Bien entendu, à l’ère de connexion à outrance, le tout va être filmé par une équipe sur place façon film d’horreur 2.0.
Les références vont bon train, soit visuellement, soit carrément citées : Blood Feast, 28 Days Later, Freddy, Halloween, Vendredi 13, Get Out, The Thing, Sinister, La Nuit des Mort Vivants, Letherface, Saw, Carrie et j’en passe. Le tout est donc bien entendu détourné, voire moqué. Lorsque les zombies font leur apparition (de simples cadavres animés via un système de décharges électriques), les gentils héros constatent « qu’on n’est pas chez Snyder ou Boyle car ils ne courent pas », ceux qui les « animent » à distance se font chier à mourir car ils sont lents, comme chez Romero ; ce dernier est d’ailleurs cité « George Romero, si vous êtes là, sauvez-nous ! » ; on se réfugie dans une cabane perdue dans les bois et ça cite de manière assumée Evil Dead de Sam Raimi ; ça se moque de ce que sont devenus les vampires (Twilight), de ce que sont devenus les zombies (des stars de soap), des slashers qui peinent à se renouveler, de Lovecraft qu’on retrouve dans des livres de coloriage pour enfants,… Bref, que de nos jours, tout est devenu commun.


Mais ce n’est pas tout en termes de références puisque le réalisateur s’amuse également des clichés de tous ces genres horrifiques. Bien entendu, ses personnages ont des réactions parfois bien stupides (par exemple, ils entendent un bruit et ne peuvent s’empêcher de savoir ce que c’est malgré la boucherie charcuterie ambiante). Forcement, il n’y a jamais de réseau et un personnage s’exclame « Pas de réseau, en voilà un cliché ». Un des personnages féminins est actrice dans un film d’horreur et joue le rôle de « Topless Girl Number Four », en référence à ces nombreux plans boobs gratuits dans le cinéma horrifique des années 80. Un peu à la manière de Scream, ça parle des « règles » des films d’horreur, comme par exemple lors de cette réplique « Ah ah, si j’étais vierge, j’aurais probablement une chance de m’en sortir ». On y met de la screaming queen, de la théorie sur pourquoi les tueurs psychopathes sont devenus psychopathes, et bien d’autres petites choses.
L’amateur du genre est caressé dans le sens du poil, quitte à se les faire hérisser lorsque l’overdose est atteinte. Mais la légèreté de l’ensemble rend le tout fun. Dommage, le film ne va jamais assez loin dans son délire même si on se marre. Dommage qu’à 1h10 de film, un twist improbable (peut-être volontaire pour continuer le délire) arrive comme un cheveu sur la soupe et casse une bonne partie du délire. A partir de là, le film prend une tournure un peu différente et peine à convaincre durant ses vingt dernières minutes. C’est dommage car avec sa réalisation plutôt bien emballée (jolis plans, jolis éclairages), ses effets gores mixant artisanal et CGI pas trop mal fichus, et son trio d’acteurs de tête plutôt bons, on tenait presque une très bonne comédie horrifique. En l’état, on ne dépassera pas le stade du sympathique divertissement fun.


A mi-chemin entre l’hommage et la parodie du cinéma horrifique dans son ensemble, Blood Fest est une petite production certes un peu facile dans son procédé, mais néanmoins très agréable. Le genre de bobine parfaite pour une soirée potes / bières / pizzas.


Critique originale : ICI

cherycok
6
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le 13 déc. 2018

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cherycok

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HenriMesquidaJr
6

Critique de Blood Fest par HENRI MESQUIDA

C'est bêta, assez gore mais du gore pas toujours réussi mais ça reste plutôt amusant. Dans le genre gore drôle on a vu mille fois mieux.

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