Murder Party
Dans la veine d'un Herschell Gordon Lewis ou d'un Andy Milligan, Al Adamson consacra toute sa vie à la réalisation de films bis destinés aux drive-in américains, la plupart de ses films n'ayant...
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le 27 juin 2020
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Contrairement à d'autres grandes figures du bis, du cinéma d'exploitation et de la série Z tels que Roger Corman, Ed Wood, Fred Olen Ray ou Herschell Gordon Lewis; les films de Al Adamson n'ont presque jamais dépassé les frontières et le cadre des drive in américains des années 60/70. L'oeuvre la plus connu de Al Adamson en France reste l’obscure Satan's Saddist sorti en 1969, c'est dire le niveau de notoriété du bonhomme. C'est le réalisateur David Grégory qui après avoir signé des documentaires sur Massacre à la Tronçonneuse, Joe Spinnel ou l'age d'or de la VHS, qui nous permet donc de découvrir le destin hors normes et la carrière atypique de Al Adamson.
Al adamson fait parti de cet univers si chère à mon cœur des artisans généreux et maladroit du cinéma d'exploitation qui peu importe les moyens, les talents et les conditions souhaitent toujours offrir aux spectateurs des spectacles foutraques et divertissants. Le cinéma de Al Adamson est une quête perpétuelle et une fuite en avant vers la satisfaction du public y compris dans quelques uns de ses plus bas instincts. Le réalisateur va tourner plus de 35 films en 15 ans en embauchant souvent des stars déchus et oubliés Hollywood , des techniciens qu'il oublie très souvent de payer et des actrices sur lesquelles il a jeté son dévolu amoureux. Le réalisateur fera notamment souvent tourné John Carradine mais aussi un touchant Lon Chaney Jr sur le déclin, malade et perpétuellement saoul. Al Adamson se fera assez vite également une réputation de bricoleur opportuniste et filou n'hésitant jamais à ressortir plusieurs fois le même film avec des titres différents ou ajouter des scènes incongrues à un montage originale pour coller aux tendances du moment allant jusqu'à mettre des hôtesses de l'air dans un western .Par soucis de temps et d'économie Al Adamson est aussi un adepte de la première prise sera la bonne pour le meilleur et pour le pire et du stock shot sauvage Les films de Al Adamson sont de joyeux foutoirs dans lesquels on croise des nains, des nichons, des hell's angels satanistes, le pire Dracula de l'histoire du cinéma, du gore qui tâche, des go go danseuses, des cows boys, des hôtesses de l'air, du kung-fu, des cascades et encore des nichons. Il suffit de faire l'inventaire des titres de ses films pour en avoir l'eau à la bouche ; Psycho a Go-Go, Blood of Dracula Castle , Blood of Ghastly Horror, Five Bloody Graves , Hell's Bloody Devil , Horror of the Blood Monsters , Dracula Vs Frankenstein, Brain of Blood .... Etc Etc . Je pourrais continuer la liste longtemps, elle est d'autant plus longue que les films ont parfois plusieurs titres tous aussi bis les uns que les autres. Tentant de suivre les tendances Al Adamson va essayer de surfer sur les vagues des grands succès du cinéma en allant vers le thriller, la comédie musicale, la blacksploitation et même le cinéma pour enfant avec tout de même une scène avec un singe qui se fait masturber (On ne se refait pas )..
La carrière obscure du réalisateur se reflète à travers les divers intervenants du film qui sont globalement assez méconnus à part peut être Fred Olen Ray et John Bud Cardos (L'horrible invasion). Mais le film au delà de la carrière cinématographique d'Adamson se penche aussi sur le destin singulier de l'homme qui dans la réalité croisera un homme mi humain mi extra-terrestre et finira tragiquement assassiné dans un scénario digne d'un thriller horrifique.Triste destiné des éternels oubliés du septième art; Al Adamson ne finira pas avec ses empreintes sur les trottoirs de Hollywood boulevard mais le corps entier sous une chape de ciment dans l'anonymat d'un désert californien
Blood & Flesh The Reel Life & Ghastly Death of Al adamson est un documentaire à la fois amusant et émouvant permettant de découvrir un homme qui aura vouée une grande partie de sa vie à faire des films sans talent avec l'amour du genre avant de finir dans la rubrique des faits divers , de la lumière artificielle jusqu'aux ténèbres.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Seul Au Monde (Ou Presque), 2020 : Films vus et/ou revus et Documentaires Bis/Z/X/Pop Culture
Créée
le 25 avr. 2020
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