Blood Island
6.9
Blood Island

Film de Jang Cheol-Soo (2010)

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C'est avec amusement qu'on retrouve le même type d'héroïne que dans Drag Me to Hell de Sam Raimi, Haewon est une belle jeune femme qui semble avoir réussit, mais qui se trouve être très égoïste. Elle refuse un crédit à une vieille dame pour se faire bien voir de son patron, refuse de témoigner contre des violeurs meurtriers par crainte de se faire salir sa réputation ou simplement d'avoir à aller au procès, elle semble ne vouloir flotter que sur son petit nuage et surtout y être seule. Un peu obligée de prendre des vacances à cause de son comportement égoïste, un brin paranoïaque, elle se retrouve sur l'île où elle a grandit. Là on s'éloigne complètement de Drag me to Hell pour plonger dans un film asiatique reprenant des codes et thématique récurant dans ce cinéma à savoir l'amitié, la solitude, la nostalgie de l'enfance mais aussi la brutalité de la vie. Car son amie d'enfance, Boknam est une jeune femme maltraité par son mari qui la trompe à tour de bras, et la famille de son mari qui puissante possède toute l'île et use de la pauvre femme comme une esclave qu'on rabroue pour s'amuser. Allant très loin dans la violence conjugale et la violence psychologique de la maltraitance, le film pousse très loin faisant ressentir un malaise flagrant au spectateur qui peu ne pas supporter les mauvais traitements infligés à la jeune femme.

// alerte spoiler - ce qui suit contient des spoiler //
Là où le film s'avère intéressant c'est dans le parallélisme entre la relation entre les deux jeunes femmes qui semble parfaite parce que source de fascination pour Boknam qui porte une admiration sans borne envers son amie qui ne symbolise pas seulement la beauté et la grâce mais surtout la liberté pour la jeune femme maltraité, et pour Haewon cette amitié est un refuge, le seul endroit où elle peut être elle-même sans qu'on lui en fasse le reproche, mélangé avec la mélancolie de l'enfance qui semblait être parfaite. Mais peu à peu même l'image de cette amitié s'écaille, laissant apercevoir des faiblesses. Boknam persuadée que son mari a couché avec sa fille, veut à tout prix quitté l'île avec cette dernière avant qu'il ne soit trop tard, mais se heurt à un refus de la part de son amie, et c'est finalement la maîtresse de son époux qui l'aide, contre toute attente. Hélas la fuite s'avère un échec. Et à partir de là, le film bascule dans l'horreur pure et dure. L'enfant meurt, et la folie s'empare alors de la mère. La violence des meurtres n'est en soi que l'aboutissement d'une colère murit par des années de mauvais traitements, de sadismes et de torture mentale, mais d'une beauté à coupé le souffle quand cette colère s'efface peu à peu pour laisser place à la folie pure et simple. Un film magnifique qui a amplement mérité son Grand Prix reçut au Festival Fantastique de Gérardmer.

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le 1 févr. 2011

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Sophia

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