Comparaison Gastronomique Finale : Cuisine Moléculaire


Seth Ickerman, Celui qui retourne vers le futur



Bienvenue dans ma 10ème et ultime comparaison gastronomique, je cloture ce format avec une claque visuelle de tout les instants, un coup de maitre sortie de l'ombre d'un certain Seth Ickerman, qui n'en est pas à son premier film mais clairement à son plus abouti.
Ne vous inquietez pas pour ceux qui me suivent, je continuerai les critiques de sagas encore un long moments, en parlant d'elles de manière plus thématique.
Pareillement le concept qui va remplacer les comparaisons gastronomiques, qui me demandaient un temps fou de reflexion et d'écriture seront les Speed Critiques, plus courtes et abordables que celle sur Le Macaron ( rire de sadique en fond ).
Ceci étant dit attaquons de suite.


1) L'élévation de l'art Gastronomique à la science du futur


Setch Ickerman est comme un ovni dans le cinéma de science fiction mais il part d'une base qui existe déjà pour la transcendez par les moyens de maintenant, son film en 4K devient une sorte de quête mystique hallucinatoire qui nous perds dans ses visuels repris de la synthwave des années 80 avec des visuels plus mystiques ( et CGI ) et actuels.
On à ici un parallèle qui se fait on peut voir la cuisine traditionnelle comme cette synthwave du passé qui va venir, sous les doigts de notre maestro de la molécule venir se transformer, s'élever à un nouvel art scientique, la cuisine moléculaire, ici la new synthwave.
et cette transformation elle se fait par différent moyens que nous allons étudier ici pour voir comment la cuisine passe au rang de science fiction bien réelle mais impensables il n'y à même pas 10 ans.


- L'émulsion


L'émulsion consiste à mélanger ce qui ne se mélange pas en projetant avec force un liquide en gouttes légères dans un autre.
Ici Ickerman à l'idée folle et audacieuse d'injecter un coté mystique et surtout Psychédélique à un film qui garde l'aspect visuel néon et la musique typique du mouvement synthwave tout en le mélangeant à une ambiance et une histoire cryptique qui rappelleront plutôt des films comme enter the void, lux aeterna récemment ou encore Mandy.
Le mélange se marrie parfaitement quand on voit qu'ickerman autorise toutes les couleurs tant néons que hallucinatoires à se glisser à l'écran.
Ainsi il arrive de voir des mélanges audacieux de teintes néons violettes, roses et bleu à se mixer avec du vert, du orange et du rouge.
Ce mélange de fluide se fait brutalement puisque l'apparition de l'esprit du vaisseau marque le moment ou le visuel se met à changer radicalement.
Et ce mélange ne se fait pas ici par hasard, l'histoire elle même prend une dimension cosmique et cryptique à ce moment là jusqu'au dénouement final qui ne nous laissera d'ailleurs pas de réelle réponse mais nous y reviendront.
Ici l'histoire de base qui reste dans une ambiance film de sf des années 80 se mélange habilement avec un genre plus récent selon moi même si l'on peut retracer son origine je pense à la montagne sacrée, stalker, sur le globe d'argent etc... des années 70 c'est le film purement mystérieux, un genre qui ne possède pas de noms mais que j'appelle le cinéma inclassable ou par moments affectueusement " mes portes de sorties " car ce genre de film ne répond à aucune logique de notre monde, à aucune catégoristation précise de la part des cinéphiles, ce sont des films hors normes ou des expériences foireuses, des curiosités de fond de placard ou des oeuvres forgées loin du regard.
Blood Machines vient rejoindre cette catégoristation et la transmet au film par effluves de plus en plus fort jusqu'à se mêler avec la synthwave des années 80. l'émulsion est faite, passons maintenant à la floculation.


- La Floculation


La floculation se met en place quand de la matière en suspension dans un liquide, ici le style inclassable nous l'appelleront, se met à s'agglomérer pour former des flocs, des blocs de matières poreuses.
Ici le film une fois l'émulsion fini va finir par instaurer de plus en plus de scènes cryptiques dans son univers synthwave, va rajouter des musiques synthwave par dessus des scènes hallucinatoires d'envergure comme je n'en ai que très peu aperçu dans ce que j'ai pu voir à ce jour. Je citerait enter the void et encore de loin, de si loin.
Car la floculation se déroule à merveille et l'on à droit à des moments de flottements hallucinatoires démentiel entrecoupées de moments plus calmes plus retro synthwave.
Dans le visuel cela va se transmettre par des supernovas géantes qui mélanges les teintes plus haut à savoir vert, rose, violet, rouge, orange, bleu sur un fond noir spatial.
Ickerman nous à déjà happer dans son moyen métrage mais là survient le tour de force : La Convexion.


- Convexion


Maintenant que les deux fluides se mélangent, les matières poreuses sont plus chaudes visuellement déjà avec l'apport de rouge, orange et vert que le bleu violet et rose du néon. La friction de chaleur entre le déplacement de ces scènes dans le film va petit à petit réchauffer globalement ce moyen métrage vers ses deux tiers sans spoiler je ne dirait rien vous trouverez facilement de quoi je parle en parlant juste de scène du cimetière de vaisseau ;).
A ce point précis du film les scène hallucinatoires, cryptiques vont chercher dans la symboliques, les messages cachés ou subliminaux peut être même pur mélanger complètement les deux fluides qui se relayaient tout d'abord de scènes en scènes puis se mixaient et maintenant on créer quelque chose d'unique et de jamais fait auparavant : de la synthwave à double lecture.
La Synthwave n'est pas connu pour ses histoires complexes ou profondes, même à l'époque, et je vais me faire crier dessus peut être, blade runner, Retour Vers le futur ou encore drive n'avait rien d'exceptionnel dans leur strucutre narrative. Certes retour vers le futur torture le cerveau à sa manière mais avez vous loupez quelque chose ? vous êtes vous dit à la fin de ces films u'ils en montraient beaucoup moins que ce qu'il laissaient paraitre ?
Blood Machines réussit ce tour de force en seulement 57 minutes. Et cela m'amène à la dernière technique de cuisine moléculaire qui va finir de parachever le monstre en messie du genre qui, je l'espère, concretisera le début d'un renouveau de la new synthwave : l'effet tensioactif.


- Effet Tensioactif


Là on arrive dans la physique pure de la cuisine moléculaire, une fois les masses complètement entremêlés on voit une brume dans le liquide, complêtement poreuse. L'effet tensio actif est un composé moléculaire tertiaire qui ici va être l'histoire cachée de Blood Machines qui va lier passé et présent définitivement et en l'occurence l'ancienne et nouvelle synthwave.
Pour ce faire l'effet tensio actif va faire appel à une molécule qui va attirer à lui les molécules hydrophiles qui sont solubles dans l'eau ( synthwave retro ) et l'autre lipophile qui retiennent les matières grasses ( new synthwave, ici cryptic synthwave ).
Cette molécule donc c'est tout d'abord une sous lecture feministe et liberatrice de la figure du robot, mais aussi un lien fort avec les vaisseaux spatiaux, souvent délaissés comme de pauvres carcasses dans les films.
Un lien qui m'a rappellé celui fait plus tôt déjà à un objet dans l'oeuvre One Piece avec les esprits de bateau et en l'occurence celui du vogue merry.
En dernier lieu on pourrait souligner une lecture assez biblique dans tout ça avec la figure messianique en quête de liberation ou d'éveil spirituelle quand on voit la derniere scène du film je dirais les 5 dernières minutes qui parachèvent de créer une fusion parfaite entre passé et présent, néo et retro syntwave.


Conclusion :


Ickerman signe ici la fin de la transformation lente et puissante d'une syntwave peut être dépasser qu'il réussit à transcender par la manipulation de chacune de ses molécules.
Que ces molécules soient l'ambiance visuelle, sonore, la narration ou encore la colorimétrie tout y passe, tout se présente sous nos yeux, se mélangent, se mêlent et s'entre-mêlent puis fusionne dans une explosion qui nous laisse perplexe et sans voix, une claque monumentale dans notre gueule et puis passe le temps, et l'on se dit une seule chose:
Encore.

Spiralis
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le 3 oct. 2020

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Spiralis

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