OK, c'est un zombie flick à la con avec une affiche qui fait pas envie, on dirait un truc qui surfe sur une sorte de TWD qui surfait déjà sur plein de trucs vus, revus et rerevus.
Sauf que là, y'a quelques idées pas dégueulasses... Déjà, les premières minutes du film impressionnent. Les cadres et la photo sont magnifiques ; si bien qu'au bout de 5 minutes, on se demande un peu ce qu'on est en train de regarder... Ce petit frisson qui te chatouille quand t'as l'impression de voir un film inattendu qui va s'imposer de manière brutale. Un pêcheur canadien, issu d'une tribu indienne, est en train de vider ses poissons.. qui se mettent alors à gigoter en tous sens ! Le film se serait arrêté-là, au bout de ces quelques minutes, j'aurai déjà acheté le bluray, le tshirt et je serai en train de peindre l'affiche sur le mur de mes toilettes.
Malheureusement, ce Blood Quantum en fait bien 90 de plus. Et elles ne sont pas à la hauteur de cette introduction... On a bien le concept "indiens Red Crows" vs "les gens de la ville", cette histoire de "quota sanguin", une idée ironique qui convoque bien sûr plein d'autres idées : les indiens sont immunisés contre les zombies à cause de leur sang et c'est toute l'Histoire qui se rejoue à l'envers.
(la maladie frappe cette fois-ci les colons, les autochtones sont immunisés). Se rejoue alors l'image des campings cars d'Independance Day, lorsque les Blancs riches se précipitent vers les régions pauvres qu'elles méprisaient avant...
Tout ça, bien sûr, donne une couleur un peu originale à cette histoire de zombies mais ce thème, même porté par des personnages pas aimables et des goules sévères, greffé sur des péripéties un peu merdiques et éventées, peine à s'imposer comme il aurait dû. C'est bien dommage parce qu'on dirait que le réalisateur utilise ces figures classiques comme une sorte de grosse bouée pour son récit socio culturel...
Sauf que le mec a pas vu qu'il avait largement pied...