Bloodrayne, un jeu-vidéo relativement correct, sans être non plus une référence, avait tout de même divertit les joueurs grâce à une histoire sympathique de vampiresse qui bouffait du nazi en pleine seconde guerre mondiale. Un premier film vit le jour, se passant au moyen-âge, puis un second, au Far West, et tous deux étaient immondes. C'est finalement pour le troisième opus, qu'Uwe Boll se décidera à nous ramener en plein troisième Reich, pour coller avec le numéro du film.
Rayne (Natassia Malthe), justicière suçant le sang des méchants, tente de ramener l'ordre dans une Allemagne nazie. Au cours d'une attaque où elle tuera un commandant SS (Michael Paré), celui-ci boira accidentellement son sang, le rendant immortel. Aidée par Nathaniel (Brendan Fletcher), le leader de la résistance, ils tenteront de venir à bout du commandant et de son armée, et l'empêcher de propager son pouvoir au reste de l'armée allemande.

Voilà un film que j'attendais avec impatience, mais pas parce que je m'attendais à quelque chose de bon, mais au moins à quelque chose qui ressemble enfin au jeu-vidéo. Le premier Bloodrayne était une merde, le second était complètement con, et celui-ci, bien qu'il remonte légèrement le niveau, n'arrive toujours pas à servir son public. Pourtant la pellicule n'affiche le générique de fin qu'au bout d'1h10, mais ça n'empêche pas qu'on se fait globalement un peu chier. Uwe nous sert une histoire pas foncièrement mauvaise, c'est simplement que les scènes sont mal placées et idiotes. Rayne et ses résistants mènent une guerre, mais elle va au bordel se taper une pute. Cool, on a le droit à une super scène de broute gazon avec des fesses et des nichons, mais what the fuck ?? Pareil, lorsque notre duo Rayne/Nathaniel se fait convoyer pour être servis en pâture à Hitler, ils se mettent à baiser dans le fourgon. On a bien quelques scènes d'actions avec de vraies explosions et du vrai sang (pas de CGI) ainsi que des tripes à l'air, mais soit les séquences sont tournées dans le noir, soit la caméra remue dans tous les sens comme si le cameraman se masturbait en matant le décolleté de Rayne.
Les traits d'humour sont un peu foireux, mais l'on aura tout de même quelques sourires en voyant Clint Howard surjouer comme pas possible son rôle de toubib allemand complètement barge, et également grâce à certaines répliques amusantes (la juive qui trinque en yiddish avec un allemand ou Rayne qui gueule « Guten Tag Mother Fuckers »).

Bref, Bloodrayne: The Third Reich n'est pas un bon film, et s'il n'y avait pas quelques petites choses sympathiques par ci par là je serais tenté de dire que c'est une merde. Boll nous avait surpris avec Rampage ou encore Attack on Darfur, mais il ne semble toujours pas décidé à faire décoller la franchise Bloodrayne, ou alors juste un petit peu, et c'est avec une certaine tristesse qu'on le voit retomber aussi bas. Boll a des fans (si si), mais ça n'est pas cette fois qu'ils seront aux anges avec un plaisir coupable.
Le tout est trop bordélique, l'action est trop absente, il y a trop de parlote, des scènes de cul qui n'ont rien à foutre ici, ça ne fait pas rire (même involontairement) et le final est expédié en deux coups de cuillère à pot, nous poussant à nous demander si Boll avait quelque intérêt, hormis pécuniaire, à nous servir ce nouvel opus.
Michael Paré a la tronche d'un mec qui se fait chier (ou qui a envie d'aller chier) et Natassia Malthe a autant de talent en Kung Fu que mon hamster, et qui plus est a l'air vraiment idiote avec cet espèce de bonnet hideux façon trappeur canadien (cela dit au bout d'un moment on l'oublie, nos yeux étant concentrés sur ses boobies).
Il ne reste plus qu'à espérer que Blubberella, la parodie de ce Bloodrayne, mais avec une héroïne obèse, nous offre un spectacle jouissif façon Postal et nous fasse oublier ce nouveau dérapage dans la carrière d'Uwe.
Mention spéciale pour Brendan Fletcher, qui tenait la vedette dans Rampage, et qui semble être le seul à s'investir un peu dans son rôle, ainsi que pour Natassia Malthe, qui elle, est vraiment bonne (au sens figuré), le reste de la distribution se montrant aussi savoureux que de la sueur de fond de caleçon.
SlashersHouse
4
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Worst VG Adaptations, Adaptations de jeux-vidéo, Vampire-movies et Uwe Boll's Worst

Créée

le 25 mai 2011

Critique lue 847 fois

4 j'aime

SlashersHouse

Écrit par

Critique lue 847 fois

4

D'autres avis sur Blood Reich

Blood Reich
SlashersHouse
4

Guten Tag Mother Fuckers.

Bloodrayne, un jeu-vidéo relativement correct, sans être non plus une référence, avait tout de même divertit les joueurs grâce à une histoire sympathique de vampiresse qui bouffait du nazi en pleine...

le 25 mai 2011

4 j'aime

Blood Reich
Georgio
1

Des vampires avec une coupe au BOLL !!!!!

J'ai honte mais à chaque nouvelle "œuvre" d'UWE BOLL, je ne peux m'empêcher d'être au taquet pour hélas finir après le générique de fin, dans une marre de gerbe. Grand spécialiste de l'adaptation...

le 22 mars 2012

3 j'aime

Blood Reich
RebeckaLawell1
1

Critique de Blood Reich par Rebecka Lawell

Ce troisième film n’est guère mieux que le précédent. Très peu d’action, une intrigue et un méchant qui laisse vraiment à désirer. Et beaucoup de parlote pour ne rien dire d’intéressant.

le 10 janv. 2018

2 j'aime

Du même critique

God Bless America
SlashersHouse
9

This is the best day ever !

Qui aurait pu dire que Bobcat Goldthwait, auteur de World's Greatest Dead, laisserait tomber la critique fine pour la pochade délurée et immorale ? Un coup de sang après avoir zappé, tout comme son...

le 9 avr. 2012

98 j'aime

16

Tucker & Dale fightent le mal
SlashersHouse
8

White Trash Beautiful.

Véritable coup de grisou sur la toile, Tucker et Dale ont fait parler d'eux plus que n'importe quel direct-to-dvd, et ont largement accumulé les récompenses lors de différents festivals (AMPIA,...

le 8 juin 2011

88 j'aime

15

Ted
SlashersHouse
3

Ted l'ours lourdingue.

Seth MacFarlane, père de la séries Les Griffin, nous livre ici son premier long-métrage qu’il réalise, écrit et produit. Les Griffin connait autant de fans que de détracteurs, la raison étant souvent...

le 31 août 2012

49 j'aime

8