Blood, Sweat + Vinyl : DIY in the 21st century par ConanleMoloch

Première surprise, le film de figurait pas encore sur SC...Voila qui est fait.

Sous son nom pas forcément évocateur (DIY = Do It Yourself), ce film parle en fait de l'émergence d'une scène underground en Amérique du Nord, la scène post-rock/post-hardcore. La scène "postkoidonc" ? Bah ouais, tout le monde sait pas ce que c'est (c'est peut être pour ça qu'ils doivent tout do it themselves et que c'est resté plus ou moins underground...).

Pour résumer vite fait, on y parle de groupes tels que Neurosis, Isis, ou encore Godspeed You! Black Emperor pour les plus connus, et des groupes qu'ils ont influencés, des labels associés (Hydra Head et Constellation pour ne citer qu'eux), en passant par les artistes qui font les covers, pour au final y dresser un état des lieux de cette scène à l'heure actuelle.

Bon déjà, après cette intro qui peut effrayer les gens qui ne connaissent pas ce style de musique (ou ceux qui connaissent et n'aiment pas, comme ma mère qui subissait le DayVayDay quand je le regardais), la question qui se pose fatalement : et alors, c'est intéressant ton truc ?

OUI !!! Car en fait, plus qu'un DVD documentaire musical classique (type classic albums, a classical under review, etc...) on a plus affaire à une présentation d'un mouvement, d'une façon de penser, qui peut se résumer en un seul leitmotiv : DIY. On n'y parle finalement pas tant que ça de post-machin-chose, ni de concerts, on n'y retrouve pas d'analyse musicale savante, mais on plonge dans un monde, avec ses codes (vestimentaires, visuels, etc...) qu'on apprend (ou pas) à connaître.

Pèle-mêle, on y retrouve des interviews, des images live, de longs écrans sur les visuels des albums, c'est assez bien foutu, mais quelques détails viennent un peu gâcher. Tout d'abord, le documentaire réduit un peu la scène en question aux labels Hydra Head et Constellation. Le second est la structure même du docu, qui se consacre tour à tour à chacun des groupes, ne faisant pas forcément ressortir l'homogénéité et le fait que finalement ça soit un petit milieu, avec toujours les mêmes musiciens et artistes que l'on retrouve dans les labels et dans les groupes, et toujours les mêmes fans aux shows.

Mais ces détails sont assez vites occultés parce que lorsqu'on regarde ce film, on a exactement la même impression qui ressort que lorsqu'on va à un concert de Rosetta avec le chanteur qui s'excuse timidement pour que tu l'aides à bouger son ampli et l'installer sur scène (true story), ou lorsque tu te ramènes à un concert de Godspeed You! Black Emperor, et que ta réservation n'a pas été enregistrée mais que l'orga te laisse rentrer quand même et te file une bière parce qu'ils sont désolés (autre true stroy)... Cette façon artisanale de faire, approximative et maladroite, mais qu'on aime bien. Au final, le docu il s'appelle pas DIY pour rien !!

En conclusion, ce qui fait qu'on aimera le documentaire, c'est ce qui fait qu'on aime cette musique : l'atmosphère, l'ambiance, les protagonistes sympathiques, etc...

En revanche, les non-initiés trouveront probablement ça inintéressant, et passeront à côté de quelque chose de très bon...mais cela peut aussi être un bon début pour s'intéresser à ce courant musical mais connu mais riche et varié.

Allez jeter un oeil à la bande annonce, on ne sait jamais ;)
ConanleMoloch
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le 6 déc. 2011

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