1945, la fin de la guerre est proche, quand, en plein Atlantique-Nord, des survivants d’un paquebot torpillé, sont réfugiés dans un canot de survie. Sur le point de mourir de faim, ils doivent leur salut à un énorme cuirassé battant pavillon allemand. Tentant le tout pour le tout, ils décident de monter à bord, mais le bâtiment semble désert. Le petit groupe l’ignore encore, mais une créature assoiffée de sang s’y cache. Très vite, le piège va se refermer sur eux. Avec son générique à l’ancienne et son prologue plutôt réussi “Blood Vessel" essaie de ressembler à un certain cinéma d’épouvante des années 60. Malheureusement, dès que les protagonistes montent dans le navire, cet hommage au thème du «vaisseau fantôme» déploie une panoplie de clichés et de moments convenus, le tout couplé avec une certaine lenteur. A part des engueulades nationalistes entre machos australiens, américains et britanniques devant la seule femme du bord - les personnages sont imbuvables - il ne se passe pas grand-chose. D’une durée de 90 minutes, le spectateur en vient à se demander si effectivement, le vaisseau n’est pas définitivement fantôme. Pour autant, dans une dernière partie plus cinglante et surtout plus sanglante - baignant dans un éclairage et une photographie vintage du meilleur effet - Justin Dix (“Crawlspace”), réussit à nous sortir de notre torpeur, grâce à quelques saillies horrifiques sympathiquement efficaces. Occultisme et nazisme ayant toujours fait bon ménage dans le cinéma de genre (“Les Aventuriers de l’Arche Perdue”, “La Forteresse Noire”, “Hellboy” ou encore “Outpost” et dernièrement “Overlord”), malgré quelques explications par le biais de la projection d’une bobine de film retrouvée à bord, il aurait été bénéfique que Justin Dix capitalise plus sur le côté mystérieux de la cargaison de ce navire maudit ! Il n’a sans nul doute pas pu par faute de moyens et c’est bien dommage !