Suite toujours réalisée par le génial Uwe Boll, BloodRayne II : Deliverance n'a pas de lien avec son prédécesseur si ce n'est le personnage de Rayne, l'héroïne mi-humaine mi-vampire vadrouillant de par le monde afin d'éliminer ses semblables. Ainsi, après avoir avoir bafoué l'univers du jeu vidéo original (qui, je le rappelle, se déroulait pendant la Seconde Guerre Mondiale), Boll installe cette fois-ci son intrigue en plein Far West, s'éloignant encore plus du jeu tout en créant parallèlement un univers temporel assez bienvenu pour son héroïne.
Niveau casting, on est ici très loin de Michael Madsen, Michelle Rodriguez ou même Ben Kingsley, les nouveaux personnages étant bien évidemment très stéréotypés et bien plus abonnés aux nanars avec comme premier choix les habitués du réalisateur Zack Ward, Brendan Fletcher, Michael Paré ou encore Chris Spencer : on ne change pas une équipe qui (ne) gagne (pas).
Quant au rôle principal, Kristanna Loken laisse sa place à la toute aussi sexy Natassia Malthe, remarquée dans Elektra et D.O.A : Dead Or Alive, agaçante en cow-girl finalement très masculine. Film d'Uwe Boll oblige, le film souffre d'un problème de rythme flagrant, le film peinant à démarrer.
De plus, le montage bâclé et un sérieux manque de crédibilité quant aux situations font de cette séquelle un nouveau nanar à son palmarès. Le réalisateur allemand ne fait donc aucun effort pour rehausser sa mise en scène, en témoignent des scènes d'action peu attractives noyées dans un amas de ralentis mal fichus (y compris quand nos cow-boys tirent des coups de feu). Mou du genou et peu mémorable, BloodRayne II s'avère donc être une nouvelle fois une adaptation ratée pour M. Boll.