Le club des 5 chasse les goules
- "Les forces de police ont été mises sur une fausse piste, en Eure-et-Loir !"
- "Alors, tout est perdu !"
Peut-on reprocher à un réalisateur français de vouloir faire un pop-corn movie ? Non, mais en l'espèce, le curseur est mal placé. Ni totalement fauché, ni doté d'un budget suffisant, Bloody Mallory est inégal.
Le scénario se tient (on y plaçait pas de folles attentes non plus) : un ange déchu revient sur terre et se débrouille pour se faire élire Pape, en exterminant l'espèce humaine au passage. Oui, c'est con, mais les nœuds scénaristiques se succèdent de façon logique. Il y a un côté "club des 5" dans les pérégrinations de la bande.
Le vrai problème, ce sont les "tics" de réalisation, vus, revus et éculés. L'héroïne en robe de mariée qui court au ralenti dans une nuit américaine, y'a bon nanar ! Malheureusement, à ce premier plan miraculeux, succèdent des scènes navrantes et des punchlines mal placées.
On comprend en regardant un bout de making-of que le budget du film à évolué dans le bon sens : on est passé de "très réduit" à "moyen" lorsque la production a cru percevoir le potentiel du film. Résultat : des effets spéciaux honnêtes pour ce qui est des monstres, mais d'autres trucs sont ridicules au possible. Lors de l'affrontement final, il y a une sorte d' "emprise magnétique" sur l'héroïne, réalisée avec... Un sèche-cheveux.
C'était pas la peine de dépenser des sous pour filmer le climax de l'intrigue sur l'esplanade du Trocadéro... Il aurait mieux valu investir plus d'argent dans le scénario, dans les dialogues et dans les scènes de baston, hyper mal chorégraphiées. Attention aussi aux costumes, ça pique les yeux sévère.
Quelques éléments totalement cheaps relèvent la sauce de temps à autre, que je ne dévoilerai pas pour ne pas vous gâcher la surprise.