Des femmes de combat

Nul.

Encore un de ces films où l'on sent qu'à chaque seconde, le réalisateur voulait que ce soit cool. Mais la coolitude, ce n'est cool que si c'est naturel. Un personnage cool sera spontané, naturel pour faire des choses cools. Ici, rien n'est naturel ni spontané, on sent que tout a été pensé et programmé cool cool cool. Et c'est lourd.

L'intrigue en soi n'est pas vilaine, mais manque de méchants et de conflits. Et évidemment des résolutions adaptées. Ici, tout va vite, tout est facile et on s'emmerde un peu. Les personnages agacent à toujours poser et paraître cool : acquérir le statut de cool demande de participer à des actions qui le rendent cool, là les personnages se la jouent cool avant même d'avoir fait quoi que ce soit et parfois sans même faire quoi que ce soit. On n'a jamais vraiment peur pour l'héroïne et ses acolytes, et lorsque l'une d'elle vient à passer l'arme à gauche, on a plus l'impression que c'est l'auteur qui l'a voulu plutôt qu'un destin injuste auquel on voudrait bien croire.

Niveau mise en scène, c'est pop et coloré, y a des idées, et c'est assez radical. Mais un emballage de la sorte ne suffit pas, surtout si la caméra est au final assez classique dans ses angles de vue et déplacement. On sent la volonté de copier quelques références, mais sans le talent. Chose que je ne comprend pas dans les films d'action avec des gonzesses, c'est pourquoi ne pas prendre de vraies combattantes. C'est le cas dans bon nombre de films avec des mecs, ou au moins ils se construisent une musculature pour le rôle, du coup ils sont convaincants. Ici, les gonzesses sont toutes frêles, minces ; pire, elles ne savent pas se battre, elles ont juste appris quelques retournés avec un coach pendant 2 mois et ça s'arrête là. De ce fait, les chorégraphies sont assez pauvres et en plus on sent bien que même avec l'aide du monteur, c'est pas facile pour elles. En plus y a de belles femmes aussi dans les championnats de sports de combats.

Bref, c'est pas terrible.