Dans son œuvre, Brian De Palma décide de construire l'histoire à partir du cliché. Dès l'introduction, le réalisateur nous montre les codes du "nanar de l'horreur" en point de vue subjectif donnant la première touche de ce qui va suivre : le voyeurisme.
Nous rencontrons alors le héro Jack Terry preneur de son joué par John Travolta. Très vite nous comprenons que Jack.T est trop à l'étroit, il est destiné à plus grand que de simples séries Z, mais qui est-il alors ? Poussé par un désir d'aventure et du bien faire, Jack part à la recherche du meilleur son, sans effet spécial l'histoire décide de joué avec le réel en envoyant notre héro sur le terrain, au coeur même du son qu'il recherche. C'est tout de suite que De Palma décide de construire l'histoire de Jack Terry à travers les codes de la série Z qu'il connaît si bien. Jack écoute puis voit ce qu'il ne devait pas et enfin agit, après son acte il s'introduit lui même dans l'histoire, le poussant dans une aventure dont il se destine le héro dès le départ. Par son intermédiaire, nous nous glissons en dessous du puzzle, de ce qui devait être simple, Jack se met à la quête d'un pièce dont personne n'aurait du chercher. Puis nous retrouvons notre Psychopathe joué par John Lightow, il incarne le tueur au couteau du film d'horreur. Munit d'un film, il se glisse en silence sur les pistes de Jack Terry pour effacer les traces. Sa cible principale, c'est la blonde du film Z. Si tout les personnages trouvent leurs synonymes fictifs, Jack lui joue son propre rôle. C'est par son intermédiaire que De Palma joue avec le réel, il l'utilise comme pont entre réalité et fiction. Le public c'est Jack et Jack c'est De Palma lui même, il veut montrer aux spectateurs la nécessité du détail et a se poser la question du vrai et du faux. Jack se saisit de l'histoire comme d'une bobine de film avec laquelle il repasse en boucle chaque détail à la façon d'un réalisateur. A la fin du film, l'inévitable se produit enfin sous nos yeux: La mort de la blonde et la vengeance du héro, le cris de Sally résonnera à jamais aux oreilles des spectateurs.
De Palma nous lance une piqûre de rappel sur l'origine du cinéma, une simple déformation du réel adapté à un format fictif.
Si je capture un son du réel, celui ci devient fictif aux yeux des spectateurs, Blow-Out lui se place des deux cotés.