Toujours dans sa recherche hitchcockienne, De Palma réalise un nouveau film au scénario plein de faux-semblants mais cette fois ci de manière plus personnel, avec un sujet qui réussit à réunir à la fois la politique et le cinéma dans la même histoire, elle même hommage au Blow Up d'Antiononi. Travolta y trouve un de ses meilleurs rôles, et l'égérie du réalisateur, Nancy Allen, aussi, tout en candeur et en fausse naïveté. La musique très marquée par son époque, est très présente et souligne avec force autant les scènes d'enquête que celles de drame, particulièrement la scène finale. Cette scène est d'ailleurs l'apothéose du style et de la maîtrise de De Palma, à la fois baroque et techniquement éblouissante, point d'orgue d'un film qui monte en tension, ou toutes les conclusions sont possibles.
A travers cette histoire, une réflexion sur le pouvoir du cinéma, du rapport fiction et réalité nous sont proposés. L'obsession du personnage principale est comme celle du réalisateur toujours en recherche, en mouvement, questionnant son entourage. Sans oublier l'affiche du film qui rappelle Munch.
Un des plus beaux films de De Palma.