Pas forcément aussi emballé que la majorité par ce Brian De Palma à l'ingénieuse affiche, je ne peux en revanche que m'incliner devant sa mise en scène et son scénario extrêmement bien ficelé...
Blow Out s'ouvre sur une scène de crimes surréaliste et très amusante lorsque l'on a compris de quoi il s'agit. Et les premières minutes du film, où l'on découvre un John Travolta en très grande forme incarnant un preneur de son en quête du cri qui tue (qui deviendra le running-gag et la conclusion efficace du film), s'avèrent pour le moins savoureuses en raison de cette atmosphère faite de micros et de bandes-son aussi captivante que reposante.
Et c'est au cours de l'un de ses exercices professionnels en extérieur et de nuit que ce dernier assistera à un impressionnant accident de voiture, et plongera sans se poser de questions pour tenter de sauver ce qu'il pourra... Sauf que quelqu'un d'important accompagné de quelqu'une de beaucoup moins sont à bord et qu'il ne s'agit peut-être pas là d'un accident...
Mais voilà, derrière ce pitch relativement classique se cache aussi le principal reproche que je ferais à Blow Out : son trop grand classicisme, justement... Un scénario très bien ficelé je le répète, avec quelques rebondissements efficaces, mais une impression de déjà-vu assez terrible. Après, le problème vient peut-être du fait que je ne le découvre qu'aujourd'hui, mais en dehors de ce qui a trait à l'univers du preneur de son j'ai l'impression de l'avoir déjà vu cent fois ce film...
Et puis, le personnage interprété par Nancy Allen reste quand même hyper cruche... Un peu comme le final tragico-romantique que j'ai trouvé sonner relativement faux avec ses ralentis limite guimauve... Un comble. En revanche, l'avant-dernier plan sous la neige et la petite pirouette finale m'ont permis de refermer les pages de ce thriller somme toute captivant sur une note poétique puis amusante comme je les aime.