Après le déplorable Woodlawn, produit par des fanatiques religieux, continuons à écumer les fonds de tiroirs pour trouver des films avec du foot us à l'intérieur. C'est au tour de Blue Mountain State de se retrouver sous les feux de mes projecteurs. La série était assez jouissive; surtout les deux premières saisons; avant une troisième et dernière saison catastrophique.
L'humour gras et irrévérencieux à ses limites. La ligne avait été largement dépassé et face à une impasse artistique flagrante, il était préférable d'en rester là. Mais les fans en manque de boobs siliconés et de blagues potaches, ont réclamés son retour et c'est sous la forme d'un film, qu'elle a eu lieu, pour le meilleur, mais surtout le pire.
Thad Castle (Alan Ritchson) est devenu un joueur NFL, alors que ses anciens camarades continuent de faire la fête, tout en jouant sous les ordres du coach Marty Daniels (Ed Marinaro). Mais le doyen veut vendre leur maison et mettre fin au règne d'Alex Moran (Darin Brooks). Pour ce dernier, il n'y a qu'une seule solution et elle se prénomme malheureusement Thad.
Plus c'est con, plus c'est bon, mais pas vraiment. Le sous-titre du film est : The Rise of Thadland, cela donne une indication sur la direction que va prendre l'histoire, dont le héros est donc Thad. Un choix judicieux, vu qu'il est le seul à avoir le potentiel pour tenir durant 1h20. Sa connerie est aussi énorme, que sa grande gueule. Cela permet de lui faire dire tout et surtout n'importe quoi. Mais en dehors de ce personnage charismatique, il ne reste plus grand chose et c'est là que les choses se gâtent.
On va rapidement nous remettre dans l'ambiance, en nous montrant des corps féminins dénudés avec Sammy Cacciatore (Chris Romano) entrain de se tripoter la nouille. Nous sommes bien dans l'esprit de la série, où le niveau est très bas. On parle de sexe, d'alcool, de sexe, de drogue, de sexe, d'alcool, de.... bref, vous avez compris le procédé, il est très très simple. Quand on a vu la série, on sait à quoi s'attendre, mais on a aussi une exigence : celle de rire encore et encore. Malheureusement, le contrat est loin d'être rempli.
Pourtant le co-créateur Chris Romano va se sacrifier cul et âme, pour tenter de nous satisfaire. Il n'hésite pas à exhiber son corps d'athlète de haut en bas. Cela marche parfois, mais vite fait. La folie a disparu, même si le parc de Thad est plutôt drôle. On a le sourire, mais il est éphémère. Le format est trop grand pour Chris et son pote Eric Falconer. Les blagues les plus courtes sont les meilleures, mais ils ne doivent pas être au courant et se répète, sans avoir rien à offrir d'original où de transcendant.
On va se contenter de perdre ses yeux dans la plastique irréprochable de chacune des actrices. Elles sont d'un naturel exceptionnel et offre une diversité étonnante dans leur jeu d'actrice. On le voit à chaque fois qu'elles se font palper les seins, en se demandant s'ils ne vont pas exploser à un moment où un autre. Les Julianne Moore, Cate Blanchett et autres Rooney Mara peuvent se rhabiller, elles n'ont pas une once de leurs talents bruts. C'est étonnant de ne pas voir l'une d'entre elles aux oscars. Il faut dire qu'ils sont frileux et doivent avoir peur de faire péter leurs pacemakers. C'est le même constat du côté des hommes, apparemment le talent dérange!
Trêve de galéjades, on est dans la comédie très régressive. En série, ça passe, en film, on trépasse. Ce ne fût pas un grand moment d'humour, on s'ennuie ferme au bout d'une demi-heure et on se met à chercher les faux-raccords, c'est dire.... Il est préférable de se refaire la série, en riant grassement face à la connerie rafraîchissante des débuts, au lieu de se perdre devant ce retour pas fracassant.